TOUT EST DIT

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mercredi 25 septembre 2013

Tribulations judiciaires

Tribulations judiciaires


Nicolas Sarkozy reste mis en examen ! La cour d'appel de Bordeaux a validé la quasi-intégralité de la procédure dans le volet « abus de faiblesse » de l'affaire Bettencourt. Ce qui n'était, au départ, qu'une vilaine affaire de famille demeure, plus que jamais, « l'affaire » de Sarkozy. Parce qu'on s'intéresse assez peu, il faut en convenir, au sort des onze autres mis en examen. À peine sorti sans encombre de son « Sarkothon », voici donc notre ex-président toujours tenu de devoir rendre des comptes, cette fois à la justice. Certains y voient un acharnement judiciaire indigne quand d'autres se félicitent d'un juste retour des choses.
Ces réactions diamétralement opposées et épidermiques révèlent à quel point Nicolas Sarkozy demeure une personnalité clivante dans l'opinion. Cela devrait le faire réfléchir au moment où il prétend « parler à la France ». Tout ce qui le concerne réveille des tensions. Dans cette affaire Bettencourt, entachée par une suite invraisemblable de tribulations procédurales, on aurait préféré que la justice soit irréprochable. Cela n'a pas été le cas avec le dessaisissement du tribunal de Nanterre, le renvoi de la juge Isabelle Prévost-Desprez en correctionnelle pour violation du secret professionnel, et la convocation de l'ancien procureur Philippe Courroye devant le CSM.
Incontestablement, la politisation du dossier en a poussé beaucoup à la faute déontologique. Il est pareillement permis d'émettre des doutes sur les conditions de l'expertise demandée par le juge Gentil à une amie. On doutera plus encore de la validité d'un examen ayant conclu en 2011 à un abus de faiblesse de la milliardaire remontant à… 2006.
La cour d'appel de Bordeaux a-t-elle refusé, hier, par corporatisme, de déjuger un collègue ? Il serait regrettable que soit vidé en cette occasion un vieux contentieux. Certes, Nicolas Sarkozy a eu tort de s'en prendre trop souvent aux juges, sauf que le Syndicat de la magistrature n'a pas servi l'image de neutralité de l'institution avec son injurieux « mur des cons ». On n'attend pas de la justice qu'elle se fasse justice, mais qu'elle la rende sereinement.

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