Toute la journée, la question m’a taraudé : que fallait-il faire avec la prostate de François ? Je ne parvenais pas à adopter une religion. Devait-on respecter le mur de l’intimité ou le franchir ? La transparence, une vertu ou une tyrannie ? C’était la pagaille dans mon cerveau : le neurone n’en pouvait plus d’être ainsi torturé. Lui aussi aurait mérité une intervention. Eurêka ! La solution me fut apportée. Elle vint de François Bayrou. Pour lui, c’était très simple : ou bien l’affaire n’avait pas de conséquences et on se taisait, ou bien elle en avait et il fallait savoir. Le raisonnement était limpide, la déduction imparable. Je fus soulagé. Et je pensai que la démonstration pouvait être appliquée à bien d’autres problèmes. Sans aucun doute, le monde irait mieux.