TOUT EST DIT

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mardi 3 décembre 2013

Antiracisme : en avant, marche !

Antiracisme : en avant, marche !


« On est tous pareils ! » – « Nous sommes tous Arabes, Noirs et musulmans ! »… Irréalistes ou surréalistes, les slogans des pèlerins de l’antiracisme avaient samedi un arrière-goût de déjà-vu.
Ils étaient 600 à Lille, 100 à Amiens et 50 à Abbeville ; 400 à Périgueux, 600 à La Rochelle ; 1 700 à Nantes, 600 à Toulouse ; et ainsi dans d’autres villes. Bref, ils n’étaient pas beaucoup à s’être mobilisés samedi contre le racisme. A Paris, ils étaient entre 25 000 (chiffre des organisateurs) et 3 900 (chiffre de la police).
Les marches antiracistes ne font plus recette, de l’aveu même de certains participants, comme cet élu de l’Essonne d’origine antillaise, Steevy Gustave : « Je n’arrive pas à comprendre pourquoi nous sommes si peu. » Qu’il s’adresse à Pierre Tartakowski, le président de la Ligue des droits de l’homme, lui a l’explication : « La participation ne pouvait de toute façon qu’être insuffisante face à la gravité de la situation. »
Nombreux ou pas, l’AFP certifie qu’à Paris « dans une ambiance paisible, se côtoyaient de nombreux Antillais, des francs-maçons ou encore des collectifs de sans-papiers »… Joli tableau pour un téléfilm.
Des assoces à la ramasse
Fait notable, la marche de samedi n’a pas été organisée par SOS Racisme, association qui fait du lard depuis déjà pas mal de temps, mais par deux collectifs d’ultramarins : Collectifdom et CM98, « affectés », paraît-il, par les attaques contre Taubira. Ce n’est que dans un deuxième temps que les ont rejoints SOS Racisme, la LDH, la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme, le Mrap, puis les syndicats (« rassemblés autour de valeurs fondamentales ») et enfin la piétaille des mouvements de jeunesse, Fidl, Unef, UEJF…
Le Parti de Gauche était là, le Parti socialiste aussi ; mais du gouvernement seule George Pau-Langevin était là. Le ministre délégué chargé de la Réussite éducative est une ancienne présidente du Mrap.
Racismes et réalités
Après trente ans de rééducation antiraciste, le ministre pouvait en constater le semi-échec. Les Français, confrontés à la réalité de l’immigration-invasion et au racisme anti-Blanc, ne supportent plus la leçon que leur donnent à longueur de discours ou d’émissions des hommes politiques, des journalistes, les gens du show-biz. La complaisance avec laquelle on interviewe les acteurs du film La Marche, Djamel Debbouzze en particulier, les rend insupportables, et leur message avec. Vous êtes formidable, vous en êtes une autre, et ainsi de suite.
La lutte contre le prétendu racisme, c’est tout ce qui reste au gouvernement pour mobiliser des troupes qui ne défileront pas contre lui. C’est l’ultime leurre qu’il lance au peuple pour détourner sa colère de l’Elysée et de l’Assemblée nationale. C’est la dernière diversion qu’il trouve dans sa besace pour écarter le Front national des urnes des municipales de 2014. Ça sent le roussi pour la Ve République.
Le ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, a rappelé lundi dans une tribune de Libération que « le combat contre le Front national est un combat fondamentalement culturel ». Car, « on le sait » (c’est quasi scientifique), « le racisme participe au repli sur soi, d’une peur de l’autre ; la culture permet au contraire l’ouverture aux autres ». Une idéologie des années Mitterrand face aux réalités des années 2010 : qu’ils s’étonnent que cela ne marche pas.

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