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mercredi 23 octobre 2013

Le CESE et la famille

Le CESE et la famille

Où le remède est pire que le mal


Dans la nécessaire adaptation des politiques aux évolutions de la vie familiale, l’intérêt de l’enfant devra continuer de primer, a proclamé le Conseil économique, social et environnemental, en présentant à la presse son projet d’avis en vue de la préparation d’un projet de loi sur la famille par le gouvernement.
Vous avez bien lu : après avoir refusé de seulement prendre en compte la plus grande pétition de l’histoire de la République, celle de 700 000 personnes lui demandant de donner un avis sur la loi Taubira, le CESE ose prendre la parole au nom de l’enfant.
Mais pas pour l’enfant.
Dès le 26 février, en plein débat sur le « mariage » des paires homosexuelles, le bureau du CESE avait décidé d’une auto-saisine portant sur « les évolutions contemporaines de la famille et leurs conséquences en matière de politiques publiques », ce qui constituait déjà un refus de s’interroger sur l’opportunité de ces « évolutions ». Il n’est surtout pas question de soutenir en priorité les meilleurs modèles familiaux.
Le CESE affiche d’ailleurs clairement la couleur : les débats sur la loi Taubira, dit-il, « ont souligné l’attachement de beaucoup de nos concitoyens à cette forme d’union qu’est le mariage, mais aussi le souci de corriger les discriminations existant entre les couples du fait de leur orientation sexuelle ».
La loi Taubira étant votée et entrée en vigueur, le CESE n’a plus qu’à prendre acte et peut désormais revendiquer de nouveaux droits pour les « familles monoparentales, familles recomposées, familles homoparentales » qui « constituent une part croissante de la typologie des familles ».
En attendant que son projet soit rendu public, on sait déjà qu’il entend recommander une « attention particulière pour l’outre-mer » où les grossesses précoces chez des mères célibataires sont nombreuses. On sait que la « monoparentalité » est facteur de pauvreté. On sait aussi que la liberté sexuelle prônée par l’« éducation sexuelle » alimente le problème. Mais pas question d’oser une vraie éducation morale à l’amour et à la responsabilité : tout passe par la multiplication des allocations qui font de l’Etat le « père nourrissier » de ces enfants sacrifiés. On va également vers un statut de beau-parent ou une autorité parentale partagée au profit des nouveaux compagnons ou compagnes des pères et mères biologiques : le CESE appuiera en ce sens.
Le CESE s’intéresse également aux techniques de procréation assistée et, comme les couples d’homosexuels y ont recours à l’étranger, il voit le « questionnement sur les conséquences juridiques, économiques et sociales des progrès de la médecine dans le domaine de la procréation ».
« Progrès » ? Ce mot dit tout de l’idéologie à laquelle le CESE participe comme les autres.
Attendons-nous donc à constater que si PMA et gestation pour autrui ont été écartés du projet de loi sur la famille elles y entreront par la petite porte. Dominique Bertinotti, ministre de la Famille, ne l’a-t-elle pas dit ? « En ce qui concerne la PMA, je pense qu’il vaut toujours mieux encadrer juridiquement des situations qui existent déjà. » Avis aux couples gays : PMA et GPA illégales à l’étranger ne bloqueront pas leurs dossiers.
C’est « l’intérêt de l’enfant », voyez-vous…

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