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jeudi 19 septembre 2013

Pause fiscale : un report qui équivaut à "une nouvelle avalanche fiscale en 2014"


Le revirement du gouvernement, qui reporte la "pause fiscale" à 2015, et non plus à 2014, comme l'avait annoncé François Hollande auMonde, n'a pas manqué de susciter le sarcasme de l'opposition. Une sortie qui brouille considérablement la communication du gouvernement et qui donne l'occasion à l'UMP, secouée par de nouvelles tensions internes, de se glisser dans la brèche pour dénoncer ces contradictions au sommet de l'Etat.
L'opposition, par la voix de l'ancien ministre du budget Eric Woerth, accuse l'exécutif de ne tenir aucun de ses engagements et de se voilerla face sur la situation économique du pays : "Les déficits publics sont plus importants ; les dépenses publiques sont plus importantes ; la dette est plus importante et aujourd'hui évidemment la pression fiscale est plus importante que ce que prévoyait le gouvernement."
La candidate UMP à la Mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, a ironisé sur le "concours de sémantique" du gouvernement. D'abord "on allait augmenter les impôts le moins possible, après ce fut une 'pause fiscale', finalement c'est un 'ralentissement', après un 'ralentissement de la hausse". Et de conclure : "Bref, le gouvernement augmente les impôts, il les a augmentés lourdement et il continue à les augmenter."
"IL NE FAUT PAS CHERCHER DE POLÉMIQUE LÀ OÙ IL N'Y EN A PAS"
Les centristes n'ont pas manqué non plus de marquer leurs divergences sur les atermoiements de l'exécutif  face au "ras-le-bol fiscal". Le président du ModemFrançois Bayrou, a ainsi déploré qu'"aucune promesse [ne soit] respectéealors qu'"on apprend que la dette du pays va atteindre 2 000 milliards d'euros", "tout ça veut direque le gouvernement ne fait pas face aux obligations qui sont les siennes". La veille, le président de l'UDIJean-Louis Borloo, avait mis en garde contre une "avalanche fiscale en 2014"
Venue désamorcer l'annonce par Jean-Marc Ayrault du décalage de la pause fiscale en 2015, la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine, a assuré sur qu'il y aurait une "quasi-stabilité fiscale" l'an prochain.
Les augmentations prévues ne sont "pas des impôts au sens strict, ce sont des prélèvements, des cotisations et donc c'est la raison pour laquelle il ne faut pas chercher des débats là où il n'y en a pas." Même son de cloche pour la présidente de la région Poitou-Charente, Ségolène Royal, qui minimise ce report, car "le gouvernement n'est pas dans une logique d'augmentation aveugle des impôts. Quand on est au mois de décembre (2014) ou de janvier (2015), il y a un mois d'écart, il ne faut pas chercher de polémique là où il n'y en a pas".

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