TOUT EST DIT

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dimanche 7 juillet 2013

"Respecter les institutions?"

"Respecter les institutions?"


Depuis la "retrait" de Nicolas Sarkozy du Conseil Constitutionnel annoncé hier à la suite de l’invalidation des comptes de campagne du président-candidat, la classe dirigeante socialiste, le chef de l’Etat, le garde des sceaux, le secrétaire général du PS, martèle un unique message: "Il faut respecter les institutions A". Qu’est-ce que les institutions? L’Etat, les juridictions, dont le Conseil Constitutionnel, les corps constitués, les organisations européennes, les collectivités territoriales. Que veut dire "respecter"?  N’aurait-on plus le droit de critiquer leurs décisions? Mais dans ce cas, cela signifie la fin de la liberté d’expression, donc l’entrée en dictature. Ou alors, cela veut dire qu’il ne faut pas insulter. Mais qui à vu la moindre insulte, le moindre dérapage, dans la remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel? En l’espèce, au-delà des arguties juridiques vaseuses – le Conseil Constitutionnel, juge des lois, fait toujours ce qu’il veut –  tout donne à penser que cette décision est partiale, injuste, politisée et dangereuse pour la démocratie. Elle correspond à un prolongement de l’anti-sarkozisme viscéral et au rêve de toute une classe politico-médiatique d’annihiler le camp des républicains modérés pour voir se retrouver face à face, dans le combat électoral, la droite radicale et les socialistes, de manière à assurer à coup sûr le maintien au pouvoir de ces derniers pour des décennies. Il suffit de voir les mines jubilantes de joie à la télévision, des leaders du PS et du FN pour comprendre ce qui se passe en ce moment. Quand à l’argument qui fait l’unanimité de tous les commentateurs, selon lequel un ancien président de la République n’aurait pas le droit de démissionner de sa fonction de membre du Conseil Constitutionnel, je le trouve d’une bêtise sans nom. La liberté individuelle est tout de même le cœur de la  civilisation. Comment pourrait-on contraindre un homme à rester membre d’une institution, d’un corps constitué, si son choix personnel le pousse à vouloir le quitter? Même un Pape a récemment démissionné. L’interprétation des textes, qui est faite par à peu près tout le monde, souligne à quel point le sens de  liberté décline dans notre pays à une allure vertigineuse. Quant aux institutions, notamment le Conseil Constitutionnel,  la prochaine majorité, si elle veut exister et appliquer une politique, devra en priorité absolue prévoir leur réforme profonde. 
La démocratie c’est avant tout le pouvoir du peuple et de ses représentants élus au suffrage universel.

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