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vendredi 28 juin 2013

La crise du « carburant »

La crise du « carburant »


C'est encore un sommet de crise qui s'est ouvert hier à Bruxelles : un sommet de la crise du « carburant » ! Mais ne vous y trompez pas. Il ne s'agit pas, en l'occurrence, de divergences sur les énergies propres ou la transition énergétique, mais des « amabilités » échangées entre la France et le président de la Commission de Bruxelles, José Manuel Barroso, accusé par Arnaud Montebourg d'être « le carburant du Front national ». Avouons-le, de telles affirmations sont ineptes, quand bien même des sujets de désaccord pourraient exister entre Paris et Bruxelles. Après Merkel, Barroso est le nouveau responsable des carences françaises.
Certes, dès son arrivée hier pour le sommet, François Hollande a, comme de coutume, joué l'apaisement en affirmant que seules comptaient les politiques européennes et que les questions de personnes étaient secondaires. Pourquoi, donc, ces inutiles polémiques ou postures qui fragilisent la cohésion européenne et l'image qu'en ont les citoyens ? Tout simplement par calcul et parce que chaque dirigeant voudrait que l'Europe « carbure » à l'aune de ses propres intérêts.
C'est parce qu'à l'approche des élections européennes de l'an prochain, le PS craint un vote populiste que François Hollande veut éviter la fuite des voix de gauche, hostiles à la politique d'austérité bruxelloise. D'où ces coups de menton contre le dirigisme de la Commission. Même si, en France, la Cour des comptes préconise, après d'autres, une politique de maîtrise des budgets identique à celle de Bruxelles.
Mais on peut dire de même qu'Angela Merkel, à la veille des élections allemandes, sacrifie aussi à l'opportunisme en prônant une politique moins rigoriste et un effort en faveur des jeunes. Même si le chômage des moins de 25 ans n'est que de 7,5 % en Allemagne contre 65 % en Grèce, 56 % en Espagne et 26,5 % en France, la chancelière a accepté de jouer « collectif ». Hier, les dirigeants européens ont décidé l'attribution accélérée d'une enveloppe de 7 milliards d'euros pour l'emploi des jeunes. L'avenir des jeunes : voilà le vrai « carburant » du Vieux Continent !

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