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samedi 22 juin 2013

Hollande, l’omniprésent

Hollande, l’omniprésent


François Hollande omniprésent, à défaut d'être hyper président ! Voilà un constat qui s'impose. C'est peu dire en effet que l'actuel chef de l'État emboîte sérieusement les pas de son prédécesseur. On avait moqué Nicolas Sarkozy pour ses déplacements perpétuels. François Hollande est en passe de céder à la même frénésie, soucieux d'occuper tous les terrains. On l'a vu, hier, mettre les mains dans sa boîte à outils puis les pieds dans la boue. Après avoir ouvert la deuxième conférence sociale par une longue allocution rappelant ses objectifs, il s'est rendu ensuite en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrenées, auprès des populations sinistrées par les crues, pour les assurer de la solidarité de l'État.
Cet affichage d'une proximité revendiquée avec ceux qui souffrent n'était pas fortuit. Elle voulait souligner la volonté de François Hollande de répondre à toutes les urgences : le chômage comme les catastrophes naturelles. Il y a dans tout cela un évident souci de renouer le lien affectif avec les Français pour compenser les désillusions nées de la crise.
Et ce n'est pas tout ! Attaché à rétablir son image à l'intérieur du pays, il entend bien la renforcer à l'extérieur. Ce week-end, il troquera sa boîte à outils contre une valise diplomatique pour un vogage express au Qatar et en Jordanie. Depuis quelques semaines, François Hollande a multiplié les visites éclair à l'étranger, quitte à affoler la boussole du Quai d'Orsay. Même s'il s'en défend, le chef de l'État y joue les VRP tout en portant la voix de la France.
Là encore, François Hollande emprunte le chemin tracé par Nicolas Sarkozy. Certes, il le fait de façon moins décomplexée que son prédécesseur. Mais, dans son souci de normalisation des relations avec le Qatar, François Hollande a quand même mis sous le boisseau certaines divergences diplomatiques. Elles ne sauraient résister à la perspective de juteux contrats pour le métro de Doha et le Rafale. Avec 4 % de parts de marché, la France n'est que le quatrième fournisseur européen du pays. Alors, tant pis si nos bonnes affaires sentent un peu le gaz.

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