TOUT EST DIT

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vendredi 10 mai 2013

Sarkozy "n'a pas peur de de la concurrence"


Après les propos de François Fillon jeudi, "déterminé" à être "quoi qu'il arrive" candidat à la présidentielle de 2017, le camp Copé rappelle que la priorité est aux municipales de 2014. Quant à Nicolas Sarkozy, que son ex-Premier ministre n'épargne plus, "il n'a pas peur de grand-chose".
C'est la première réaction attribuée à Nicolas Sarkozy. En réponse aux affirmations de François Fillon depuis le Japon, qui s'est déclaré jeudi "quoiqu'il arrive" candidat à la présidentielle de 2017, l'ex-président aurait tenu ce propos, rapporté vendredi par Le Figaro: "Etre sarkozyste, c’est accepter la concurrence, on ne peut pas lui reprocher son ambition."
En déplacement à Las Vegas, où il a tenu cette semaine une nouvelle conférence, l'ancien chef de l'Etat n'a pas l'intention de presser le pas face à son ancien chef de gouvernement, qu'il qualifiait autrefois de "collaborateur". A en croire son fidèle lieutenant, Brice Hortefeux, Nicolas Sarkozy "n'a pas peur de grand-chose, et certainement pas de la concurrence". Pour autant,a assuré l'ex-ministre de l'Intérieur vendredi sur Europe 1, la confirmation de candidature de François Fillon "n'était pas sa préoccupation". "2017, ce n'est pas le sujet aujourd'hui."

"Je l'ai entendu souvent évoquer cela"

Officiellement donc, le duel entre les deux anciennes têtes de l'exécutif n'a pas commencé. Et ce, même si Nicolas Sarkozy aurait répété à ses proches qu'il pourrait "être obligé de revenir",selon Le Parisien de mardi. François Fillon, lui, ne prend plus de précaution pour montrer sa différence par rapport à l'ancien hôte de l'Elysée. "Moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n'est pas son cas", a-t-il déclaré jeudi à Tokyo, ajoutant que Nicolas Sarkozy avait annoncé son retrait après sa défaite à la présidentielle de 2012 - ce qui n'est pas vraiment le cas. L'ex-chef de l'Etat"n'entend pas, c'est vrai, aujourd'hui se mêler à la vie politique intérieure", a indiqué Brice Hortefeux. Qui a ajouté : "C'est un engagement qu'il avait annoncé, et j'observe que c'est un engagement qu'il tient précisément à la lettre."
Jean-François Copé, de son côté, n'a pas joué la surenchère. "Je n'ai pas été surpris, je l'ai entendu souvent évoquer cela", a déclaré le président de l'UMP, invité de RTL. Le dirigeant s'est félicité que François Fillon ait "rectifié le tir en expliquant (dans un second temps sur Twitter, Ndlr) que c'était bien à la primaire qu'il était candidat". Le député-maire de Meaux a par ailleurs jugé qu'il était "très respectable de songer à l'élection présidentielle". "Mais si on veut avoir une chance de remporter l'élection présidentielle de 2017, il faut d'abord être certain d'avoir remporté les municipales de 2014", a-t-il ajouté pour prendre ses distances avec son ancien rival.
D'autres à l'UMP ont été moins prudents que le président du parti. "M. Fillon est plus préoccupé par sa carrière que par ce qu'il se passe en France", a déclaré jeudi Patrick Balkany, proche de Nicolas Sarkozy, jugeant que ce n'était pas "le bon timing". "Parler maintenant de 2017, c'est probablement un peu accélérer le calendrier", a abondé  Roger Karoutchi, directeur de campagne de Jean-François Copé lors de la campagne interne de novembre dernier. A l'inverse, dans l'autre camp, on met en avant "la détermination" de l'ancien Premier ministre. Pour Jérôme Chartier, l'un de ses lieutenants, "celles et ceux qui laissent entendre depuis plusieurs semaines que François Fillon était homme à ne pas savoir ce qu'il voulait en seront pour leurs frais." Le député de Paris a quatre ans pour parvenir à ses fins.

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