TOUT EST DIT

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samedi 25 mai 2013

Pour la presse allemande, c'est « Sarkollande » et le réveil de « pépère »

Revue de presse des principaux titres d'outre-Rhin sur l'intervention du président français ce jeudi. Des réactions marquées par le scepticisme et la critique plus ou moins ironique.

La presse allemande est plutôt sceptique après le discours du président français de ce jeudi. La plupart des correspondants et des éditorialistes d’outre-Rhin souligne surtout le besoin qu’avait François Hollande de retrouver un souffle. « Hollande tente de trouver une bouffée d’oxygène », titre ainsi le Rheinische Post de DüsseldorfLe Tagesspiegel de Berlin insiste également sur la volonté du président français « de se présenter auprès de ses concitoyens comme un visionnaire de l’Europe. »  Bref, comme le souligne avec une pointe d’ironie acérée la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), le mot d’ordre de cette conférence de presse était « pépère, réveille-toi ! »
« patriotisme »

Sur le fond, certains, comme la Bild Zeitung, pourtant peu susceptible de francophilie, saluent une volonté de réformes du président français. Le quotidien le plus lu d’Allemagne parle d’un « choc sur les retraites » et titre « les Français devront travailler plus longtemps. » Mais ce n’est guère l’avis du très francophobe Spiegel qui estime que pour répondre au « mécontentement », à la « colère » et au « pessimisme » des Français, le président s’est « enfui dans le patriotisme. » Non sans mauvaise foi, le Spiegel termine son article par un « nous sommes une grande nation » attribué à François Holande qui, en réalité, a formulé cette phrase sous forme de question. « François Hollande n’a pas vraiment répondu aux questions urgentes, il a préféré donner, au lieu de cela, dans les envolées patriotiques », résume l’hebdomadaire sur son site Internet.
« Sarkollande » au pouvoir
Concernant l’Europe, la presse allemande n’est guère convaincue non plus et elle n’est pas dupe du projet de gouvernement économique avancé par François Hollande. « Cela sonne un peu comme du Sarkozy », souligne Die Welt qui estime que la France est gouverné par « Sarkollande. » « Cette proposition se rapproche de celle de Nicolas Sarkozy à la fin de l’été 2011 », souligne la Süddeutsche Zeitung qui rappelle que cette volonté avait débouché sur le pacte budgétaire. La FAZ, de son côté, ironise sur la volonté du « président » de créer un « autre président » du gouvernement économique après le président de la commission et le président du conseil européen. Et la quotidien conservateur pointe du doigt la première faiblesse de la proposition Hollande d’une « communauté européenne de l’énergie » : « la question de l’énergie nucléaire française n’a pas été évoquée. »


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