TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 19 février 2013

Taxer toujours plus les familles !

Taxer toujours plus les familles !



Le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a suggéré dimanche sur les ondes de la radio Europe 1 que la fiscalisation des prestations familiales pouvait être une piste pour augmenter les recettes de l’Etat : « C’est un sujet qui peut être mis sur la table… On peut considérer que c’est une prestation qui rentre dans les revenus et qui peut d’une certaine façon être fiscalisée », a-t-il expliqué lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous ».
D’après le Journal du Dimanche, c’est un des scénarios sur lesquels travaille sérieusement le gouvernement, ne craignant pas de s’en prendre au fondement même de la politique familiale. Soumettre les allocations familiales à l’impôt pour pouvoir les baisser « d’un milliard l’an prochain puis de 1,5 milliard supplémentaire l’année suivante », afin de ramener soi-disant cette branche de la Sécurité sociale à l’équilibre en 2016. En omettant simplement de dire qu’on demande depuis trop longtemps à la branche famille de financer autre chose que la seule famille ! « Les allocations seraient plafonnées ou accordées sous conditions de ressources comme cela est déjà le cas pour la prestation d’accueil du jeune enfant (paje) ou les aides au logement », ajoute l’hebdomadaire.
Les allocations familiales sont notamment un héritage du général De Gaulle et du Conseil National de la Résistance qui avaient pour objet d’encourager la natalité dans notre pays et de prendre en compte la capacité contributive des familles, qui assurent l’avenir de la nation en supportant les dépenses liées à leurs enfants. Fiscaliser les prestations familiales est donc une atteinte directe à ce que doit être une politique familiale : il serait totalement injuste de faire payer les familles, alors que celles-ci participent au renouvellement des générations et, par conséquent, à l’assurance des retraites.
« Fiscaliser les allocations familiales, ce n’est pas pénaliser les plus riches mais bel et bien les classes moyennes qui décident d’avoir des enfants. Une telle mesure déstabiliserait complètement de très nombreux budgets familiaux », réagissait il y a peu la Droite populaire, face à une velléité analogue de Bruno Le Maire. On prend ainsi le risque d’enrayer la dynamique démographique française, déjà en-dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1 enfants par femme) en portant atteinte au principe universel de la politique familiale : aider équitablement tous les couples ayant des enfants pour le profit de la famille.
Apparemment ignorant de ce principe fondamental, le premier président de la Cour des comptes a également estimé que fiscaliser la majoration des retraites pour les parents de trois enfants pourrait rapporter 800 millions d’euros à l’Etat. Ces majorations « lorsque vous avez trois enfants elles ne sont pas fiscalisées. Le fait de les fiscaliser, c’est 800 millions d’euros supplémentaires », a-t-il déclaré.
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, résume bien l’intention de ce nouveau mauvais coup porté aux familles, dont les Français déjà accablés d’impôts et de taxes ne sont pas dupes alors que tant de subventions inutiles ou nocives continuent d’engraisser les parasites de la reprise économique : « Dans sa communication le pouvoir socialiste souhaite présenter comme un effort de justice ce qui s’apparente en fait à un saccage social de grande envergure. » Au contraire d’une mauvaise dépense publique qui nuit à la société (fraudes, immigration de masse, coût du renflouement de l’euro et du budget européen, décentralisation anarchique…), « le soutien aux familles et des pensions dignes pour nos anciens sont une dépense publique justifiée par la nécessaire vitalité démographique et la solidarité entre les générations ».

0 commentaires: