TOUT EST DIT

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dimanche 24 février 2013

La pochette-surprise

La pochette-surprise


Qui sera le prochain président du Conseil italien ? Quels partis dans ce futur gouvernement certainement de coalition ? Mais surtout, ce gouvernement sera-t-il proeuropéen et stable ? Ces élections italiennes ressemblent fort à une pochette-surprise. À cause de la complexité du scrutin, notamment pour le Sénat déterminant dans la formation d’une majorité. Également en raison de divergences programmées à l’intérieur des formations têtes de liste qui sont déjà des rassemblements…
Les Européens, et en premier les apologistes de la rigueur dans la zone euro, espèrent évidemment le retour de Mario Monti. Moins en chef de gouvernement – son centre-droit n’arrivant qu’en quatrième position dans les sondages – qu’en ministre de l’Économie dans un Conseil présidé par Pier Luigi Bersani dont le centre-gauche serait premier parti avec environ 30 % des dernières intentions de vote connues. En réalité, une formation hétéroclite qui, même avec le centre-droit, rencontrerait des difficultés à obtenir une majorité au Sénat.
Et il y a le cauchemar européen personnifié par Silvio Berlusconi, champion ès démagogie toutes catégories, qui promet l’amnistie fiscale (il est le premier concerné) en annonçant qu’il remboursera, de sa poche s’il le faut, la nouvelle taxe foncière instaurée par Mario Monti. Le tout sous des accents germanophobes avec Angela Merkel en ligne de mire… Les Italiens souhaitent-ils son retour ? Ses meetings ont fait fureur. Plus sérieusement, une coalition gouvernementale avec son Parti populaire sous le secrétaire général Angelino Alfano – mais sans le Cavaliere – entre aussi dans les pronostics.
Reste le clown Beppe Grillo dont la campagne sur le thème du « tous pourris » et pour la sortie de l’euro semble avoir rencontré un succès équivalent à celle de Mario Monti ! Sa présence et celle de Berlusconi montrent que populisme et démagogie se nourrissent de la crise en créant une vraie opposition à la politique actuelle de l’euro. Une opposition qui deviendrait très pesante, si le prochain gouvernement ne disposait que d’une faible majorité parlementaire tirée à hue et à dia.
Car, c’est l’autre inquiétude : la formation d’un gouvernement instable risquant d’être renversé en pleine tentative de redressement économique. Toute l’Europe espère un exécutif italien non extrémiste et capable de prendre des décisions. Même si ce gouvernement se démarquera de Mario Monti, en donnant à Rome une voix plus forte, plus politique et moins technocrate dans la zone euro. Ce qui ne serait pas un mal…

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