TOUT EST DIT

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lundi 7 janvier 2013

L’équation impossible

L’équation impossible


Mollement accusé de vouloir rallumer la guerre scolaire par une droite convalescente, le gouvernement s’apprête à passer un nouvel examen ce mardi avec l’annonce de ses mesures sur l’école.
La réforme des rythmes scolaires est en effet depuis toujours ou presque un sujet à hauts risques dans notre pays, comme chez nos voisins d’ailleurs. Il y a là, plus que dans tout autre domaine, une part d’irrationnel et d’affectif qui rend la discussion passionnelle pour ne pas dire impossible.
Enseignants, parents, chronobiologistes sont convaincus que le système actuel n’est pas bon ou en tout cas pas optimal et le disent. Ce n’est d’ailleurs pas qu’une impression : de récents rapports mettent en évidence la stagnation du niveau moyen des acquis ou la progression des inégalités scolaires.
Chacun s’accorde donc unanimement à réclamer sa refonte, au nom du sacro-saint bien-être de l’enfant. Mais au moindre aménagement, à la plus petite évolution, au simple fait d’envisager de….. se lèvent étendards corporatistes et boucliers humains.
Du coup, depuis 40 ans, on va de mesurette en mesurette, de demi-réformes en quarts d’amendements. Sans que rien ne change vraiment. Cette fois pas plus que les précédentes.
Bien sûr, on va revenir à la situation d‘avant 2008 et donc à quatre jours et demi d’école par semaine avec des journées plus courtes. C’est déjà un progrès. Mais les négociations, avec les syndicats et les communes notamment, ont vidé le projet initial de sa substance et différé son application dans le temps.
Sauf improbable surprise, il n’y aura rien de neuf sur la réduction des vacances scolaires l’été ou l’augmentation annuelle du nombre de jours de classe visant à se rapprocher des standards européens (144 jours d’école en France contre 187 en moyenne dans l’OCDE). Pas plus que sur l’allégement des programmes en primaire, la baisse des effectifs et autres idées phare de ce qui devait être une « refondation » et qui ne sera, comme d’habitude, qu’un aménagement.

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