TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 17 janvier 2013

Choses vues et entendues aux vœux présidentiels


François Hollande a adressé ses vœux à la presse mercredi matin dans la salle des fêtes de l'Elysée. Puis le président a glissé quelques confidences aux journalistes sur la situation au Mali.

Il est 11 h mercredi matin et la rue du Faubourg Saint-Honoré est scrupuleusement surveillée par les policiers et la garde républicaine. À l'intérieur de l'Elysée, dans la Salle des fêtes, les visages les plus connus des médias français  piétinent la moquette rouge. Quelque 700 journalistes, dixit l'entourage de François Hollande, sont présents pour assister aux vœux de François Hollande à la presse. Parmi eux, Patrick Poivre d'Arvor, Marie Drucker, Christophe Barbier, Emmanuel Chain, Denis Olivennes, Bruno Masure…Seuls deux membres du gouvernement sont présents : les ministres Najat Vallaud-Belkacem et Aurélie Filippetti.
Connard 1er
Le président doit prendre à la parole à 12h. Finalement, c'est avec plusieurs minutes de retard que son arrivée est annoncée par l'huissier. "Monsieur le président de la République." Avant lui, Alain Barluet, le président de l'association de la presse présidentielle, glisse dans un bref discours quelques notes d'humour à l'endroit du chef de l'état. "Avec nous (les médias, Ndlr), c'est du sérieux", dit-il en référence à la formule utilisée par Nicolas Sarkozy cinq ans plus tôt au même endroit pour officialiser sa relation avec Carla Bruni. C'est ensuite l'hôte des lieux qui prend la parole dans un silence de plomb. En préambule, l'intervention au Mali. Puis le président rappelle les priorités du gouvernement : l'emploi, la jeunesse et "la préparation de l'avenir". Avant de faire quelques annonces sur la presse. 

"L'engagement sur le terrain, c'est maintenant"

12h56, fin du discours. Valérie Trierweiler, elle-même journaliste, vient saluer quelques-uns de ses confrères, dont elle est séparée par un cordon rouge qui longe l'estrade. François Hollande la retrouve. Le couple présidentiel salue les visages qui lui sont familiers, serre des mains. Certains ont droit à une bise. Pendant ce temps, les petits fours qui recouvrent les buffets ainsi que les coupes de champagnes trouvent rapidement acquéreurs.  
Les journalistes forment vite un essaim autour du chef de l'Etat. Le président prend son temps et répond volontiers aux questions de ceux qui l'interpellent. Y a-t-il des Français dans la prise d'otages qui a eu lieu en Algérie le matin même? François Hollande ne veut ni confirmer, ni infirmer, faute d'informations suffisantes. La discussion se concentre sur un seul et même sujet : l'intervention française au Mali. "L'engagement sur le terrain, c'est tout de suite, c'est maintenant", glisse-t-il sous la verrière de la Salle des fêtes. Le chef de l'Etat ne veut pas donner de date de fin d'intervention par peur "de ne pas les respecter et de se retrouver dans une situation de fragilité". "Le but, c'est de vaincre (…) Tout dépend de ce qu'on aura en face." Il précise aussi : "On va encore être seul une semaine le temps que les Africains et les autres arrivent." Il redoute notamment "l'après-guerre, un moment toujours compliqué". "Voyez l'après-guerre en Irak." 
Un journaliste de la presse étrangère ose changer de sujet : "Monsieur le président, quel est votre vœu pour 2013?" "Je vais répondre comme pour Obama (lorsqu'on lui avait demandé qui il soutenait pour la présidentielle américaine, Ndlr) : à votre avis?" 

0 commentaires: