TOUT EST DIT

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lundi 23 avril 2012

Sarkozy, 14 jours pour reconquérir les Français

Après un premier tour loin des espérances de ces derniers jours, Nicolas Sarkozy veut relancer une nouvelle campagne avant le 6 mai, pour séduire notamment les électeurs du Front national. "Dès demain, on reprend la route", a-t-il juré.
Pas de surprise, contrairement à ce qui était tant espéré. Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à accrocher la première place du premier tour de la présidentielle ce dimanche. Quelque 26,9% des suffrages se sont portés sur lui, loin des 31,18% de 2007. Un score qui rend très délicate la reconquête : tous ses partisans et conseillers assuraient depuis des semaines qu'il fallait être en tête le 22 avril pour créer une dynamique et l'emporter.
Dimanche soir, les résultats imposent une conclusion : ça n'a pas marché. Alors il faut adapter la stratégie. Dans son allocution dimanche soir à la Mutualité à Paris, le président sortant a donné quelques clefs. "Avec une participation supérieure à 80%, les Français (…), en agissant ainsi, (…) ont démenti toutes les prédictions et déjoué tous les pronostics". Sous entendu, si les sondeurs et les observateurs se sont trompés sur la participation, mais aussi sur les scores de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, ils peuvent se tromper sur leurs estimations pour le second tour. Ce dimanche soir, sur les plateaux des télévisions, les proches du chef de l'Etat n'ont cessé de répéter cet élément de langage.

Lundi, Raffarin publie une tribune sur le site "Le centre n'est pas de gauche"

Le candidat-président souhaite aussi profiter de ce duel en mettant en avant son expérience à la tête de l'Etat. Jamais avare d'un défi, il a proposé non pas deux débats, comme il disait auparavant le vouloir, mais trois débats entre les deux tours. "Tout doit être débattu, sans hypocrisie, sans esquive, sans faux-fuyant", a-t-il lancé à son rival. "Les Français ont le droit à la vérité et à la clarté, nul ne pourra se dérober!" "Nous étions à neuf contre un, cette fois nous sommes à un contre un", a renchéri le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, pour qui "c'est un nouveau match qui commence". Jean-Christophe Lagarde, issu du Nouveau Centre, a expliqué dimanche soir à la Mutualité que les Français devaient se poser une seule question: "Hollande est-il capable d'être président?"
Autre axe : la "droitisation" de la campagne va se poursuivre. Avec les près de 20% de Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy doit absolument séduire une grande partie de ses électeurs pour pouvoir être reconduit le 6 mai. Pour l'heure, seuls 48% d'entre eux s'apprêtent à le faire, selon un sondage de l'Ifop. L'UMP a donc décidé d'attaquer frontalement le PS et François Hollande sur le droit de vote des étrangers. Nicolas Sarkozy a d'ailleurs fait un clin d'oeil aux électeurs frontistes en appelant ceux "qui mettent l'amour de la patrie au-dessus de toute considération partisane" à le rejoindre.
"Le souci de nos compatriotes de préserver leur mode de vie est la question centrale de cette élection", a-t-il fait encore valoir en citant le "respect de nos frontières, la lutte déterminée contre les délocalisations, la maîtrise de l'immigration, la valorisation du travail, la sécurité". Quid des électeurs centristes dans ce cas? Avec 9,19% des voix, François Bayrou va forcément être approché. Mais ce ne sera pas par Nicolas Sarkozy, qui, lui, va assurer cette ligne "à droite toute". Lundi, Jean-Pierre Raffarin et Marc Laffineur, deux centristes de l'UMP, vont publier un texte appelant les électeurs du MoDem à porter leur choix sur Nicolas Sarkozy. La tribune sera publiée sur le site "Le Centre n'est pas de gauche". Séduire le centre et l'extrême-droite s'annonce comme une "quadrature du cercle impossible", analyse pour leJDD.fr, Jérôme Fourquet, de l'Ifop.
"Dès demain, on reprend la route", a conclu le chef de l'Etat. En effet, lundi, il sera à Tours (Indre-et-Loire) sur les terres de son trésorier de campagne Philippe Briand et du jeune porte-parole Guillaume Peltier. Sans les cadres de l'UMP. Nicolas Sarkozy veut reprendre ses habits de "candidat du peuple" qui parle à la "majorité silencieuse". Et qu'il doit convaincre.

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