jeudi 4 octobre 2012
Le droit de vote des étrangers, ce n’est ni maintenant ni jamais !
Le droit de vote des étrangers, ce n’est ni maintenant ni jamais !
Dans un journal du matin, un aréopage de parlementaires écolos, qui
n’ont rien de plus écologiquement urgent, a récemment publié une tribune
intitulée : « Le droit de vote des étrangers, c’est maintenant ! »
(avec un point d’exclamation qui traduit bien les arrogances
totalitaires de ces gens). Les OGM, le
nucléaire, le supposé réchauffement climatique, le mariage homo, les
tourterelles et l’âge du capitaine ne suffisent pas à les occuper… Donc,
le droit de vote aux étrangers dont les incidences écologiques
n’échapperont à personne…
On dira : « Normal, c’était une promesse électorale du candidat
Hollande, alias le président normal. » Mais les signataires de ce texte
insipide n’ont pas tort qui rappellent que, en 2005-2006, Sarkozy et
quelques-uns de ses janissaires n’excluaient pas un tel mauvais coup :
« Ils disaient voir alors dans l’octroi de ce droit un facteur
d’intégration, une preuve supplémentaire de la tradition républicaine
d’accueil, un acte audacieux. »
Un facteur d’intégration ? Non. De désintégration. Une tradition
républicaine d’accueil ? Non. L’auberge espagnole (mais pas avec des
Espagnols, hélas…). Un acte audacieux ? Non. Suicidaire. A l’époque, on
ne se souvient d’ailleurs pas avoir entendu Copé aujourd’hui excité
comme une puce sur le sujet.
Dans le même quotidien du matin et une tribune dans la même page, on
a également droit à la prose – moins échevelée – de Fatima Orsatelli,
conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur, apparentée
socialiste, déléguée à la Politique de la ville. Elle n’a pas tort non
plus quand elle remarque que cette fièvre sur le sujet marque « une
nouvelle tentation d’instrumentaliser la situation des étrangers de
notre pays au service d’arrière-pensées électorales. » C’est vrai. La
gauche a besoin du vote des étrangers pour se maintenir au pouvoir. Même
si c’est un calcul à court terme dans la mesure où ces votes prendront
très vite un caractère communautaire. Voter pour un infidèle quand on
peut voter pour un muslim halal ? T’as qu’à croire… La fausse droite,
elle, réduite aux caquets, s’essouffle à faire la course derrière le
Front national.
L’autre grande fumisterie consiste à parler, sans plus de précisions, d’étrangers.
Tout le monde sait que ce droit de vote s’adresse principalement – ne
serait-ce que parce qu’ils sont et de loin les plus nombreux – aux
ressortissants musulmans (de toutes nationalités et de toutes
obédiences).
Fatima Orsatelli, qui est lucide, remarque encore : « Les étrangers
vivant dans notre pays sont aussi fatigués. Leur aspiration première
n’est pas de pouvoir voter aux élections locales, mais d’être considérés
pour leur apport à la vie nationale, aussi bien dans la sphère
économique que sociale. » Certes. A supposer que cet apport à la
vie nationale ne se traduise pas, comme c’est le cas trop souvent, à
venir grossir la rubrique de ce que la « grosse » presse appelle des
« faits divers »…
Dans sa cinquième proposition, le candidat Hollande conditionnait
l’octroi du droit de vote aux étrangers résidant depuis cinq ans dans
notre pays. Cinq ans, c’est le délai fixé pour pouvoir demander d’être
naturalisé. Et du même coup avoir tous les mêmes droits (et les mêmes
devoirs, mais ça c’est une autre histoire) que les Français. On peut
choisir de devenir français. Parce qu’on aime la France, qu’on a choisi
d’y faire sa vie et d’en partager le passé, le présent et l’avenir.
Encore faut-il, pour que tout cela reste cohérent, qu’on en finisse avec
l’insupportable double nationalité. Le « vivre ensemble » ? Pourquoi
pas ? Mais essayez, pour l’heure, d’aller vendre cette salade aux
« desouche » qui tentent de survivre dans les zones de non-droit…
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