TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 24 septembre 2012

Trou d'air


Tout est de plus en plus compliqué pour François Hollande ! Alors que le président de la République se rend aujourd'hui à New York pour l'assemblée générale de l'ONU qui se tient dans un climat international secoué par de multiples tensions régionales, il emporte dans son cartable d'épais dossiers de mauvaises nouvelles.
Sévèrement malmené dans les sondages, voici que le conseil fédéral d'Europe-Ecologie-Les Verts, l'une des composantes de sa majorité s'oppose à la ratification du traité budgétaire européen. Bref, ça tangue à gauche et même si les députés et les sénateurs écologistes ne sont pas tenus de voter comme leur mouvement le recommande, le chef de l'État est agacé. Il mesure le risque d'être fragilisé devant ses partenaires parce que sa majorité n'est pas unanime sur un dossier essentiel à la préservation de l'euro et à la relance de l'Union européenne.
Même si Daniel Cohn-Bendit fustige les psychorigides de sa famille d'idées dont par prudence il se met en retrait, le Président mesure les dégâts que la gauche de la gauche provoque à force de parasiter ou de tacler ses choix et ses postures. Si pour le philosophe Michel Serres, « la véritable autorité est celle qui grandit l'autre », ce ne sont pas les caprices d'écolos gâtés et de bobos gauchisants qui vont faire d'aboyeurs prétentieux des sages acteurs responsables de la transition écologiste.
François Hollande qui veut être jugé sur ses résultats plutôt que sur des sondages et les ruades de Verts complexés par le rose dominant, se doit à la fois de maintenir le cap et de faire diversion. Il a engagé la parole de la France devant les partenaires européens mais il peut dans le même temps envoyer ses lieutenants au front pour répéter à qui veut bien l'entendre, qu'on ne peut pas réparer en quelques mois ce que la droite a mis dix ans à détruire.
À force de dire que le pays a perdu dix ans parce que les Français n'ont alors pas fait confiance à la gauche par les urnes est commode mais n'est pas un moyen de défense durable. Parce que la gauche a désormais tous les pouvoirs et que les citoyens attendent des signes authentiques d'une volonté de redressement qui restent difficilement perceptibles. La crise et l'ampleur de ses conséquences sociales concentrent toute l'attention. L'alternance n'a en rien calmé sa puissance de nuisances et ses conséquences sur le moral des ménages. Créer la confiance avec un tel scénario sociétal est un défi que le Président a l'impératif devoir de relever.

0 commentaires: