«Aujourd'hui, il y a, à la fois au sein de
la Banque centrale européenne et de la Commission européenne, des
services qui travaillent sur des scénarios d'urgence dans le cas où la
Grèce n'y arrive pas. [...] La fin de partie est à présent engagée et comment cela va se passer, je ne le sais pas», estime Karel De Gucht, selon qui «
en cas de sortie, la confusion serait énorme en Grèce».
Selon
Reuters, qui cite une source anonyme, le groupe anglais De La Rue, qui a
pour principale activité l’impression de billets de banques, dispose
déjà
de plans d’urgence pour imprimer des drachmes.
Une sortie inévitable
de la zone euro?

Selon
Nouriel Roubini, professeur d’économie au Stern School
of Business de l’Université de New York, le risque
que la Grèce
cesse d’honorer sa dette cette année ou l’an prochain et qu’elle quitte la zone euro reste élevé.
«La seule façon de sortir de cette crise consiste à instaurer un
processus ordonné de sortie de la zone et de défaut de paiement, coordonné et
financé par la Banque centrale européenne, l’Union européenne et le Fonds
monétaire international (la «Troïka»), et qui réduira au
minimum les dégâts collatéraux pour la Grèce et le reste de la zone euro», indique
l’économiste dans un éditorial publié sur Project Syndicate .
Pour cet économiste qui avait prédit la crise financière de 2008, le retour de
la croissance en Grèce sera impossible sans un rétablissement de ls compétitivité. Selon lui, la baisse de l’euro ou
bien la baisse subite des prix et des salaires, que l’on appelle également une «dévaluation
interne», n’est pas une solution viable. En revanche,
«la compétitivité et
la croissance seraient rapidement rétablies par un retour de la monnaie
nationale, accompagnée d’une forte dévaluation». En cela, il compare la
Grèce avec l’Argentine, qui avait pu s’en sortir en convertissant en pesos ses
dettes exprimées en dollar en 2001.
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