TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 17 avril 2012

Leçon 


Il n’est pas d’éloge flatteur sans liberté de blâmer, et d’abord de se blâmer. L’exercice n’est pas familier aux journalistes, davantage portés à pointer la plume contre la paille dans l’œil du voisin. Mais enfin, si la campagne est si nulle, si l’abstention menace, n’y serions-nous pas un petit peu pour quelque chose ? Nous avons décrété que tous les candidats étaient des menteurs, puis qu’ils n’avaient rien à nous dire. Et quand ils rassemblent leurs partisans, nous moquons la claque des militants – ces milliers d’hommes et de femmes qui donnent de leur temps, sans autre espoir que de voir leurs idées l’emporter. Nous avons certes connu des campagnes plus exaltantes. Mais la crise est là, une crise que nous commentons souvent de loin, mais qui dissuade les promesses et douche l’enthousiasme. Ainsi va la campagne, comme elle peut. Et si nous arrêtions de lui faire la leçon ?

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