TOUT EST DIT

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dimanche 22 avril 2012

Jean-François Copé sent un "engouement inouï" pour Sarkozy

A l'avant-veille du premier tour, Jean-François Copé, qui recevait, vendredi 20 avril, quelques journalistes au siège de l'UMP, ne laisse pas paraître le moindre doute. "On sera en tête", annonce-t-il. Il dit constater dans la campagne de Nicolas Sarkozy "un engouement inouï". "Il se passe un truc, affirme-t-il. Je ne m'explique pas ce décalage entre ce que l'on voit dans cette campagne et les sondages." Certain que les deux favoris accéderont au second tour, le patron de l'UMP "pense que Marine Le Pen sera troisième" et qu'alors, "un autre match commencera".
"Tout d'un coup, on va devenir sérieux, il va y avoir une gravité des enjeux, les masques vont tomber", assure M. Copé. "A partir de lundi, il n'y a plus de Poutou, il n'y a plus de tout ça, ils sont tous les deux, et c'est beaucoup plus compliqué pour Hollande", soutient-il.
Le camp sarkozyste mise beaucoup sur le débat d'entre-deux-tours, pressant même pour qu'il y ait deux confrontations avec le candidat du PS. "J'ai un petit souvenir du débat avec moi, glisse M. Copé, évoquant "Des paroles et des actes" du 15 mars. Je comprends pourquoi il ne veut pas en faire deux. Il aurait une extinction de voix ou une grosse grippe le jour du débat avec Sarkozy, je pense que ça l'arrangerait."

"Face au peuple"
Reste la stratégie à adopter entre les deux tours. Pas question, affirme M. Copé, d'adapter le discours en fonction de tel ou tel électorat : "Nous, on parle au peuple, on ne le découpe pas en tranches ; on est face au peuple, on ne s'emmerde pas avec Paris."
Le secrétaire général de l'UMP balaie tout à la fois l'idée que le doute se serait insinué dans son camp et les critiques qui commencent à s'exprimer, en "off", sur la tonalité imprimée à la campagne. Certains de ses "amis" prévoient des lendemains difficiles si Nicolas Sarkozy était battu. "Je note une intersection entre ceux qui prédisent une explosion de l'UMP en cas de défaite et ceux qui veulent me flinguer", grince M. Copé.
Lui, au contraire, se félicite de l'"entente fantastique", dans cette campagne, entre lui et Nicolas Sarkozy. M. Copé réaffirme d'ailleurs sa volonté de "conserver (ses) responsabilités dans l'animation du parti". "Il n'y a pas eu un couac constaté. Les parlementaires sont unanimes à dire que le parti a marché comme jamais", se réjouit-il. Cela signifie-t-il, si Nicolas Sarkozy était battu, ce qui entraînerait un renouvellement des instances dirigeantes à l'automne, qu'il briguerait la présidence de l'UMP ? "Je ne me place pas dans cette hypothèse, élude-t-il. Ce que je sais, c'est qu'après la présidentielle, je serai dans la préparation des élections législatives. C'est le rôle du secrétaire général de conduire cette bataille et, croyez-moi, j'y serai à fond." Avis à ceux qui seraient tentés de lui en contester le leadership.

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