TOUT EST DIT

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dimanche 1 avril 2012

Destin


Les socialistes ont une grande supériorité : ce sont d’impavides conservateurs. C’est peu dire qu’ils n’ont rien appris ni rien oublié : il faudrait pouvoir inventer une espèce de superlatif de l’immuable, et dire qu’ils n’ont rien appris ni rien oublié de mieux en mieux (il suffit de voir quelle vessie ils nous proposent aujourd’hui comme lanterne).

En 1909, Georges Sorel notait déjà que « les socialistes sont au-dessus du découragement. Après chaque expérience manquée, ils recommencent. On n’a pas trouvé de solution, on la trouvera. L’idée ne leur vient jamais que la solution n’existe pas, et là est leur force ». Une dizaine d’années plus tôt, dans la Psychologie du socialisme, Gustave Le Bon notait de son côté que « Ce qui […] préoccupe réellement [le socialiste], ce n’est pas l’avènement du socialisme, mais l’avènement des socialistes ». Que ce soient des auteurs vieux de plus d’un siècle qui rendent le mieux compte de l’état des esprits à gauche aurait de quoi inquiéter, du moins quand on se dit “progressiste”, et qu’on est logique ; mais les socialistes ne sont pas logiques, ils sont idéologiques. Une fois pour toutes ils n’ont jamais tort, c’est le réel qui est trompeur et réfractaire, et on ne manquera pas de le punir comme il faut. 
Ces nouveaux titans appellent la manoeuvre : “changer de destin”. 
Nous voilà prévenus.

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