TOUT EST DIT

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mardi 31 janvier 2012

Les limites de la publicité comparative

Il est toujours dangereux de sélectionner ses exemples. Avant-hier soir, Nicolas Sarkozy avait présenté une image de réussite de l'Allemagne. « Ce qui marche chez eux, pourquoi cela ne marcherait-il pas chez nous ? » On le sait, les Allemands, c'est la rigueur, la solidité des Mercedes, l'ordre, la précision, chacun à sa place. Quand les Français ne seraient qu'embrouilles, Système D, poètes et mégot au coin des lèvres. Hier, par crainte de fâcher l'Allemagne, par peur d'Angela Merkel, pas un socialiste n'est venu corriger le tir présidentiel de la veille par rapport à l'Allemagne. Ils eussent pu expliquer, par exemple, que le taux de salariés pauvres, en Allemagne, est plus qu'inquiétant ; que la société du travail se misérabilise ; qu'il n'y a pas de salaire minimum garanti ; que la protection sociale y est de plus en plus faible ; que des femmes exécutent des travaux pénibles 42 heures par semaine, etc. Mais Angela Merkel ou son successeur sera l'interlocuteur de demain. Donc, nos socialistes centristes ont raillé Nicolas Sarkozy, ses idées, mais ils ne sont pas revenus avec acharnement sur le fond du discours. Les conversations avec l'Allemagne ne leur échoient pas encore que, déjà, les socialistes en ont peur. Dès lors, leurs électeurs devraient se demander s'ils ont bien l'intention de tenir leurs promesses. En tout cas, on peut en être sûr : ils n'ont pas envie de s'investir dans la défense sans concession de ce qui fait la France. C'est sans doute là qu'est le changement qu'annonce le PS à l'arrière des bus.

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