TOUT EST DIT

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samedi 31 décembre 2011

L'échec du sanglant bourbier afghan

Avec les deux morts d'hier, le bilan se monte à 78 soldats français tués en Afghanistan depuis 2001. Cela justifie l a « grande tristesse » exprimée aussi bien par l'Élysée que par le Parti socialiste. La participation initiale de la France avec les États-Unis en 2001 faisait l'objet d'un large consensus. Elle venait en réaction aux attentats du 11-Septembre et visait à détruire la base d'Al-Qaïda soutenue par l'État taliban. L'objectif a été rapidement a tteint, avant que George Bush n'y teste sa « guerre de civilisation » et sa démocratie instaurée par la force, puis d'aller l'appliquer avec le succès que l'on sait en Irak. Alors que les GI's ont quitté Bagdad, il est temps de tirer aussi le bilan de l'intervention du côté de Kaboul ; bilan accentué par la décision de Nicolas Sarkozy en 2007 (à l'encontre de sa promesse de candidat) de renforcer la présence française dans le pays dans le cadre d'une plus grande intégration à l'OTAN. Depuis, le nombre de victimes françaises annuelles n'a cessé de croître. Et 2011, année pourtant du début du retrait programmé, aura été la plus meurtrière. Or, le message de Nicolas Sarkozy d'hier devient contestable quand il assure que la France continuera d'œuvrer « pour rétablir paix et stabilité dans ce pays ». Tous les spécialistes s'accordent à reconnaître que le gouvernement Karzaï est corrompu, que le pays est la plaque tournante mondiale de l a production d'opium et d'héroïne, que « l'afghanisation » du conflit tourne au fiasco et que les rebelles talibans sont de nouveau aux portes du pouvoir. À défaut du débat parlementaire qui s'imposerait, il s'agit au moins d'admettre cet échec. Et d'en tirer les leçons.

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