TOUT EST DIT

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vendredi 1 juillet 2011

Christine Lagarde, vue d’Athènes

À l’heure de voter un nouveau plan d’austérité, le Parlement grec affronte une foule ulcérée. La portée symbolique de l’image marque les esprits. Tout comme la banderole tendue sur l’Acropole, colline où fut jadis inventée la démocratie : “Les peuples ont le pouvoir”.

Sur fond de grève générale, le désespoir court les rues d’Athènes. C’est que le spectre de la dette publique, là-bas, a pris corps. Pour solder des décennies de tricheries budgétaires et rassurer les marchés, Papandreou doit serrer la vis. Quitte à étrangler le pays, qu’une angoissante précarité étouffe déjà.

Nombre de citoyens, au bout du rouleau, demandent grâce et se révoltent. Brandissant la crise financière, conséquence des dérives bancaires, on leur réclame d’énormes sacrifices. Ils refusent d’y consentir, indifférents à la menace d’une mise en faillite de l’Etat. Puisque, de toute façon, l’avenir paraît sans issue…

Voici pourquoi, parmi les gaz lacrymogènes de la place Syntagma, le nom de Christine Lagarde ne fut même pas prononcé. Aucun manifestant n’imagine que l’ex-championne de natation synchronisée puisse empêcher la Grèce de couler. Au contraire.

CL va remplacer DSK, et puis après ? Vu de la base, le FMI reste le bras armé d’une impitoyable machine ultralibérale. À tort ou à raison, les peuples en souffrance n’en attendent rien de bon. À leurs yeux, faute d’infléchir un système destructeur, l’institution de Washington continue de l’incarner.

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