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jeudi 23 juin 2011

Grèce : les argentiers mondiaux craignent la contagion

En dépit des signaux rassurants émis par le gouvernement grec, mercredi 22 juin, les grands argentiers mondiaux restent sceptiques quant à la capacité d'Athènes de surmonter ses difficultés financières.

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a déclaré, mercredi, que la crise économique en Grèce pourrait constituer une menace pour la stabilité du système financier mondial si une solution n'était pas trouvée. "Je pense que les Européens apprécient l'importance incroyable de résoudre la situation grecque", a-t-il souligné. "Nous avons été en communication étroite avec nos collègues en Europe. Evidemment pas impliqués dans les négociations, mais nous avons été bien informés", a-t-il précisé.
"Nous sommes principalement en train de suivre la situation de près et nous faisons de notre mieux pour que nos propres institutions soient bien positionnées par rapport à la dette publique de ce qu'on appelle les 'pays périphériques'" de la zone euro, a expliqué M. Bernanke.
"Un défaut de paiement désordonné dans un de ces pays secouerait sans doute les marchés financiers dans le monde. Cela aurait de grandes répercussions sur les écarts de taux sur les marchés du crédit, sur le prix des actions, et ainsi de suite", a-t-il estimé. "De ce fait, je pense que les effets sur les Etats-Unis seraient tout à fait considérables" même si "l'exposition directe est relativement réduite" pour les banques américaines, a-t-il ajouté.
LES OBLIGATIONS FACTEURS DE TRANSMISSION
De son côté, le président du Comité européen des risques systémiques (CERS), Jean-Claude Trichet, également président de la Banque centrale européenne (BCE), a mis en garde contre des risques potentiels de contagion de la crise de la dette dans l'Union européenne et au-delà.
"La plus sérieuse menace qui pèse sur la stabilité financière dans l'UE vient de l'interaction entre les vulnérabilités des finances publiques de certains Etats membres et le système bancaire, avec des effets de contagion potentiels dans l'Union et au-delà", a déclaré M. Trichet. Refusant de citer nommément la Grèce, il a évoqué "les difficultés de la mise en place des programmes (d'austérité) dans certains pays" comme un défi pour le système financier.
Parmi les facteurs de transmission de la crise de la dette à d'autres Etats, le CERS a notamment cité l'exposition du secteur privé aux obligations. Le comité a également évoqué les tests de résistances des banques, "instrument important de la transparence dans le système bancaire européen".

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