TOUT EST DIT

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jeudi 23 septembre 2010

Retraites : de 997.000 à 3 millions de manifestants

Les syndicats, satisfaits, estiment que 2,9 millions (CFDT) à 3 millions (CGT) de personnes ont défilé en France contre les retraites jeudi. La police, elle, comptabilise moins de 1 million de manifestants.
Les manifestations contre la réforme des retraites ont rassemblé selon les syndicats de 2,9 millions (selon la CFDT) à 3 millions (selon la CGT) de personnes jeudi en France, soit davantage que lors de la précédente journée d'action du 7 septembre. La police, en revanche, estime que la mobilisation a faibli avec 997.000 manifestants en France contre 1,12 million il y deux semaines. François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a estimé « gagné » le « pari » des syndicats et « perdu » celui du gouvernement, d'un « affaiblissement » du mouvement. L'Elysée a fait état de son côté d'une « baisse sensible » du nombre de grévistes et de manifestants, y voyant le signe que peut-être les Français « adhérent davantage » au projet du gouvernement. 19,77% des fonctionnaires d'Etat étaient en grève jeudi midi, selon le ministère.

A Paris, la préfecture de police a dénombré 65.000 personnes dans le défilé entre La Bastille et Denfert, soit 15.000 de moins que le 7 septembre, alors que la CGT comptait 300.000 manifestants, soit 30.000 de plus que lors de la précédente mobilisation.

Le secrétaire général de l'Unsa, Alain Olive, a reconnu que le « taux de grévistes » en France était « inférieur » à celui de la dernière journée pour les retraites, le 7 septembre, mais que la participation aux manifestations était « comparable voire supérieure ». « Il faudra une suite si cela ne suffit pas pour que le gouvernement suspende son projet sur les retraites et rouvre des discussions », a déclaré Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, selon lequel le nombre de manifestants contre la réforme « s'annonce au même niveau ou plus élevé que le 7 septembre ». Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, juge que le gouvernement ne peut « pas rester sur sa position intransigeante », sous peine de voir arriver une « nouvelle phase de conflit ».

Côté perturbations, les transports étaient diversement touchés : le trafic des trains et avions étaient perturbés, mais celui des métros et bus parisiens étaient meilleurs que prévu. La SNCF prévoit un trafic perturbé jusqu'à vendredi 8 heures, avec notamment 1 TGV sur 2 en moyenne, mais de 1 sur 3 sur l'axe Sud-Est et de 1 sur 4 pour les trains province-province. Sur le réseau RATP, il est prévu 1 RER B sur 5 aux heures de pointe, 3 RER A sur 4 en moyenne. Dans le métro, le trafic est globalement de plus de 85%, avec 4 rames sur 5. Voici le détail des perturbations dans les transports et ailleurs :
A la SNCF

La direction de la SNCF recensait jeudi 37,06% de grévistes et la CGT-cheminots 49,85 %, des chiffres en recul par rapport au 7 septembre, où 42,9% (direction) et 51,8 % (syndicats) avaient été comptés.

Le trafic tôt jeudi matin était aussi conforme aux prévisions : pour les TGV, 1 train sur 2 en moyenne, mais de 1 sur 3 sur l'axe Sud-Est et de 1 sur 4 pour les trains province-province. Le trafic intercités devait être de 3 trains sur 10 et celui des TER de 1 sur 2.

Le mouvement avait démarré dès mercredi à 19 heures avec notamment la suppression des trains de nuit en France, mais le trafic nocturne international sur l'Italie n'a pas été affecté: les Paris-Rome et Paris-Venise ont fonctionné normalement, a précisé la SNCF. Jeudi à l'international, les prévisions de la SNCF se vérifiaient: les Eurostar (Londres) et Lyria (Zurich) roulent normalement. Il y aura 9 Thalys (Bruxelles) sur 10, 1 TGV sur 2 à destination de l'Allemagne, 7 trains sur 10 pour Genève et 8 sur 10 pour Lausanne.

Tout billet de grandes lignes valable sur la période est utilisable à bord de tout train circulant jeudi sur la relation considérée. Les annulations de voyages avec réservation seront possibles sans frais au guichet, quel que soit le tarif.

Pour toute information la SNCF conseille de consulter les sites www.sncf.com et www.infolignes.com pour tous les trafics, sur ww.abcdtrains.com pour les prévisions Transilien par gare, d'utiliser les numéros verts 0 805 903 635 pour Grandes Lignes, TER, Téoz et Intercités, 0 805 700 805 pour Transilien, d'écouter SNCF La Radio avec un point trafic toutes les 15 mn depuis l'application SNCF Direct sur smartphone et tous les sites internet SNCF, France Bleu Ile-de-France: 107.1 et depuis un téléphone portable d'utiliser sncf.mobi pour accéder en temps réel aux informations.
A la RATP

La direction de la RATP recensait 16% de grévistes jeudi, contre 22% le 7 septembre.

Dans le métro parisien, le trafic est globalement de plus de 85%, avec 4 rames sur 5, « meilleur que prévu », a indiqué la RATP jeudi matin. Pour les RER, le trafic sur la ligne A est de 3 trains sur 4 -mieux qu'anticipé -et de 1 train sur 5 sur la ligne B. Il y a 2 trains sur 5 sur les lignes C, D et E. Les bus parisiens fonctionnent normalement.

Pour toute information la RATP propose son sitewww.ratp.fr un numéro vert 0 800 15 11 11.
Etat du trafic

Jeudi à 9 h 45 : Métro : Lignes 1, 2, 7 bis, 10, 11, 14 : Normal. Lignes 3, 4, 5, 6, 7 : Quasi normal. Ligne 3 bis, 8, 9, 12, 13 : 3 trains sur 4. RER A zone RATP 1 train sur 2 (interconnexion maintenue à Nanterre-Préfecture). RER B zone RATP 1 train sur 3 (trafic interrompu entre Denfert-Rochereau et Gare du Nord). Réseau Bus : 3 sur 4 en moyenne. Tvm : Quasi normal. Tramway T1 : 3 rames sur 4. T2, T3 : Quasi normal.
Dans les transports en commun

En province, le trafic des transports en commun est très variable jeudi matin.

Dans l'ouest, il y avait relativement peu de perturbations, notamment à Rennes (métro normal, 70% de bus contre 30 à 60% de bus le 7 septembre), Nantes (trafic similaire à celui des vacances scolaires), Rouen (près de 80% des métros), Tours et Orléans. Mais à Brest et au Havre, le trafic était très affecté, ont indiqué les directions des réseaux, de même qu'à Evreux (environ 50% assuré).

Dans le sud, les perturbations étaient notables, en particulier à Nice (aucun bus ou tramway sauf en direction de l'aéroport), à Marseille (entre une rame de métro sur deux et 3 sur 4), Montpellier (moins de 50% des trams et bus). Mais à Toulon, les bus fonctionnaient normalement. A Toulouse, les bus étaient assurés à 65% et le métro automatique roulait normalement.

A Bordeaux, 70% du trafic bus-tram était assuré, à Limoges 75% des bus, à Poitiers 50%.

Dans les Transports en communs lyonnais (TCL), 77% du service était maintenu. Environ 600 salariés sur 4.300 se sont annoncés en grève, contre 800 le 7 septembre, d'après la direction.

A Grenoble, la situation était identique à celle de la dernière journée d'action, avec un trafic à hauteur de 75% et 25% de grévistes, selon la régie de transports. De même à Clermont-Ferrand, avec 70% de grévistes chez les conducteurs.

A Dijon, seuls 30% du service de bus était assuré selon la direction, 20% selon les syndicats.

Enfin dans le nord, 70% des bus circulaient à Lille et le trafic des bus était similaire à celui d'un samedi à Amiens.

Des préavis de grève ont été déposés dans 77 réseaux de transports urbains pour jeudi, soit un peu moins que lors de la précédente mobilisation le 7 septembre (103), a recensé mercredi l'Union des transports publics et ferroviaires.
Dans les aéroports

Le trafic aérien est perturbé jeudi. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) prévoit l'annulation de 50% des vols programmés à Orly et 40% à Roissy. Pour les autres aéroports français, 40% des vols seront annulés. A Nice Côte d'Azur, Marseille-Provence, Strasbourg-Entzheim et Bordeaux-Mérignac, notamment, un tiers des vols ont été annulés. Des retards étaient enregistrés à l'EuroAirport de Bâle-Mulhouse.

Air France prévoit d'assurer 100 % de ses longs-courriers au départ de Roissy et d'Orly ainsi que 50 % des vols court et moyen-courriers Roissy et Orly. Les passagers sont invités à s'informer auprès de leur compagnie aérienne.
Dans la fonction publique et les entreprises

Quelque 19,77% des agents de la Fonction publique d'Etat, dont les enseignants, 15,04% des agents territoriaux et 12,14% des hospitaliers étaient en grève jeudi à la mi-journée, selon le ministère de la Fonction publique, des chiffres en recul par rapport au 7 septembre.

Education : Le taux d'enseignants grévistes s'élève jeudi à 25,8%, selon le ministère de l'Education, les syndicats de la FSU annonçant près de 55% de grévistes dans le primaire et 45% dans le secondaire, des chiffres stables dans le primaire par rapport au 7 septembre et en baisse dans le secondaire. Selon l'estimation provisoire du ministère dans la matinée, les enseignants des écoles étaient 32,68% à faire grève, et ceux du second degré 19,86%. Soit un total de grévistes de 25,8%, selon un communiqué. Dans le second degré, les professeurs étaient 22,8% à avoir cessé le travail dans les collèges, 20% dans les lycées professionnels, et 15,78% dans les lycées d'enseignement général et technologique.

La Poste : Quelque 16,5% de postiers étaient en grève jeudi à la Poste à 10 heures, contre 22,07% le 7 septembre, selon un communiqué de la direction.

Pôle emploi : L'appel à la grève a mobilisé autant de grévistes que le 24 juin mais un peu moins que le 7 septembre à Pôle emploi, l'un des plus grands services publics avec 50.000 salariés : 12% selon la direction et au moins 18% de sources syndicales.

Raffineries : Entre 50 et 80% des personnels des six raffineries Total en France étaient jeudi en grève, selon la direction du groupe pétrolier. La CGT du groupe a proposé la reconduction du mouvement, ce qui sera décidé lors des assemblées générales de grévistes dans la journée.

Justice : Alors que 17 organisations professionnelles ont engagé des actions depuis lundi pour réclamer davantage de moyens, le Syndicat de la magistrature (SM, 2e syndicat) a lancé un mot d'ordre de grève spécifique pour le 23.

Hôpitaux : La Confédération des Praticiens Hospitaliers et l'association des médecins urgentistes de France (Amuf) ont déposé un préavis de grève de 24 heures (service minimum). Les deux principales organisations de médecins des hôpitaux publics, la CMH et le SNAM, appellent à manifester. Le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHARE), engagé dans un mouvement de grève sur la pénibilité depuis le début du mois, compte manifester devant le Sénat. La Coordination nationale infirmière (CNI) a appelé à des actions locales et des débrayages. A l'AP-HP (assistance publique-hôpitaux publics) en Ile-de-france, plusieurs syndicats confédéraux appellent à la grève.

Médias : A France Télévisions, CGT, FO et CFTC ont déposé un préavis de grève reconductible à compter du 23 septembre, tandis que la CFDT appelle à un arrêt de travail de 24 heures. A Radio France, CGT et FO appellent à une grève reconductible. La CFDT et Sud appellent à cesser le travail 24 heures. Importantes perturbations à prévoir (France Inter, France Info, France Culture...). Le Syndicat Général du Livre et de la Communication écrite (SGLCE), une des branche de l'ex-syndicat du Livre appelle à la grève le 23, ce qui devrait occasionner une non-parution des quotidiens nationaux le 24.

Culture : L'intersyndicale des musées de France a lancé un appel à la grève de l'ensemble des personnels, reconductible dès le 24 septembre.

France Télécom : La direction recense 23,88% de grévistes à France Télécom à la mi-journée, un taux en baisse.

Energie : Quatre syndicats (CGT, CFTC,CGT, CGC) ont déposé des préavis à EDF, ainsi que FO de son côté.

Industrie : Appel dans plusieurs secteurs dont la métallurgie (automobile notamment) et la chimie. Chez Total, la CGT propose aux salariés de reconduire le mouvement, tout comme chez le chimiste Arkema (groupe Total).

Banques : Appel de plusieurs fédérations, dont FO-Banques et CGT Banques.

Commerce : Les six fédérations appellent à des arrêts de travail, des grèves et des manifestations.

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