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mardi 10 août 2010

Ce que les incendies russes font craindre

Les incendies qui dévorent la Russie suscitent diverses craintes sécuritaires et sanitaires: sites nucléaires menacés par les flammes, air irrespirable, craintes d'épidémies...


Air chargé en particules

La fumée âcre chargée de micro-particules nocives qui a envahi Moscou depuis près d'une semaine présente des risques importants pour la santé, mettent en garde des médecins.

L'observatoire de la qualité de l'air à Moscou, Mosecomonitoring, a annoncé sur son site que la concentration de monoxyde de carbone était de 2,1 fois supérieure à la norme maximale lundi, contre 6,6 fois samedi. L'air pollué contient aussi des hydrocarbures spécifiques, des concentrations importantes d'ozone, d'oxyde d'azote, d'ammoniaque et de l'hydrogène sulfuré. A contrario, le taux d'oxygène dans l'air est en baisse.

Pour le docteur Pavel Loguinov, du Centre médical européen dans la capitale russe, la liste des problèmes de santé susceptibles d'être provoqués par la fumée est longue: bronchites, asthme, allergies, infections pulmonaires et oculaires. Par ailleurs, le manque d'oxygène dans l'air peut être à l'origine de problèmes cardio-vasculaires. Et pour se protéger efficacement, les moyens sont rares. Selon lui, "la seule chose qui aide vraiment, c'est de partir de Moscou".

Mortalité en hausse

A Moscou, la canicule et la fumée âcre et toxique, nourrie par les feux de forêts et de tourbières dans la région, ont entraîné un doublement de la mortalité. Alors que 360 à 380 décès sont enregistrés habituellement, chaque jour dans la capitale russe, cette moyenne est passée à 700 par jour depuis la semaine dernière.

Les fumées n'atteignent pas Saint-Pétersbourg, ancienne capitale impériale bien plus au nord. Mais la mortalité y augmente aussi, surtout à cause de la "canicule anormale" dont souffre le pays. "En juillet 6638 habitants sont morts contre 5137 pour la même période de l'année dernière", selon le site du service d'état civil, soit une augmentation de 30%.

Craintes d'épidémies

Les autorités russes craignent une poussée d'épidémies en raison de la canicule sans précédent qui frappe le pays, a déclaré lundi le chef des services sanitaires Guennadi Onichtchenko. Le choléra en particulier: "Nous craignons l'importation du choléra en provenance de l'Asie du sud-est, du Pakistan, où la situation n'est pas bonne", notamment en raison de très graves inondations qui ont affecté près de 15 millions de personnes.

Cette inquiétude est nourrie par des signes comme la multiplication des cas de gastro-entérite aiguë et la détérioration de la qualité de l'eau dans 52 des 83 régions russes. "Nous prenons des mesures pour organiser le contrôle de la nourriture, et exigeons la livraison d'eau potable là où se sont taries les sources d'alimentation", a-t-il précisé.

Des sites à risque

Le gouvernement a annoncé le 5 août avoir transféré "vers un endroit sûr" des munitions d'artillerie et des missiles d'un dépôt situé sur le territoire de la garnison d'Alabinsk, dans le district de Naro-Fominsk (70 km au sud-ouest de Moscou). Les autorités ont aussi reconnu que deux bases de l'armée russe avaient brûlé le 29 juillet dans la région de Moscou, ravagées par les flammes.

Par ailleurs, plusieurs sites nucléaires considérés comme sensibles sont menacés par la propagation des incendies qui font rage depuis la fin juillet en Russie.

Le Centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires de Maïak, où l'état d'urgence a été décrété le 6 août et annoncé ce lundi, est situé dans la ville d'Ozersk (région de Tcheliabinsk, Oural, à 2000 km à l'est de Moscou). Ce gigantesque complexe, lieu d'une catastrophe nucléaire en 1957, qui est capable de retraiter 400 tonnes de combustible nucléaire usagé par an, est aussi le lieu de stockage de très grandes quantités de déchets nucléaires.

Le centre de Snejinsk, qui élabore des armes nucléaires, se trouve dans l'Oural, à 1500 km à l'est de Moscou. Le 8 août, le ministre russe des Situations d'urgence a demandé à ses services de travailler 24 heures sur 24 pour éteindre un incendie sur sept hectares autour du centre.

Plus de 800 hommes continuent de lutter contre le feu qui fait rage à proximité du centre de Sarov, dans la région de Nijni-Novgorod, 500 km à l'est de Moscou. Il accueille depuis la période soviétique un important centre de recherche nucléaire où sont notamment fabriquées des armes atomiques russes. Les autorités avaient affirmé le 4 août avoir évacué toutes les matières fissiles et explosives du centre. Selon l'agence de l'Energie atomique Rosatom, cet équipement y a été replacé depuis.


DANS SA PARANOÏA, LA RUSSIE COMMUNISTE NE PENSAIT QU'A S'ARMER, PAS A S'ÉQUIPER CIVILEMENT, C'EST À DIRE QU'ELLE NE S'EST PAS DOTÉE DES MOYENS NÉCESSAIRES AU BIENÊTRE DU PEUPLE, CETTE CLASSE OUVRIÈRE CHÈRE AUX DIRIGEANTS QUI S'ENRICHISSENT SUR SON DOS.

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