Et ron et ron, avec ou sans p'tit patapon, la planète va tourner rond. Un mois durant, promis juré, tout aura la forme d'un ballon. À commencer par nos yeux d'enfants écarquillés devant des écrans plats transformés en fascinants miroirs du monde. Voici donc revenu le temps des soirées brûlantes, avec ces clameurs qui se propagent de fenêtre ouverte en terrasse de café. Il n'y aura soudain plus de place, dans les conversations, que pour l'exploit ou l'échec de la veille, l'émotion de l'instant ou l'attente fiévreuse du lendemain. Le foot est tout cela à la fois : une messe païenne, un réseau social sans frontières, un apéro vraiment géant. Dans l'espoir d'un seul but de son pays, chacun est prêt à vendre son âme, à brandir son drapeau, à oublier ses problèmes. Les dirigeants des Nations ne s'y trompent pas. Pendant que leur bon peuple se passionne pour un score, on ne parle plus des retraites, des mauvais sondages ou du scandale Christine Boutin. À l'heure des matches cruciaux, tout fonctionnera au ralenti. Dans les palais et les townships. Dans les méninges et les ménages. Dans les bureaux et les écoles. Les révisions des examens feront sans doute un peu relâche ? Bah ! on se gardera bien de blâmer les candidats. Le foot est à lui seul une annale du bac. On y apprend la géopolitique. On y appréhende l'histoire en marche. Au programme cette année : tout savoir sur l'Afrique du Sud, ce continent pour la première fois organisateur du plus populaire des spectacles sportifs. Et gageons que l'éventuelle brève présence de Mandela, ce soir pour le coup d'envoi de la fête à Johannesburg, aura valeur d'inoubliable symbole. Ne serait-ce que pour cette apparition attendue, on salue ce Mondial. Même si - vaste euphémisme - on n'est pas tout à fait sûrs de gagner. Même s'il existe aussi tant de raisons de ne pas aimer pareille exhibition d'argent sur fond de misère. Et ron et ron, tout est aussi hélas, dans ce milieu, affaire de gros ronds.
vendredi 11 juin 2010
Et ron et ron, la planète tourne rond
Et ron et ron, avec ou sans p'tit patapon, la planète va tourner rond. Un mois durant, promis juré, tout aura la forme d'un ballon. À commencer par nos yeux d'enfants écarquillés devant des écrans plats transformés en fascinants miroirs du monde. Voici donc revenu le temps des soirées brûlantes, avec ces clameurs qui se propagent de fenêtre ouverte en terrasse de café. Il n'y aura soudain plus de place, dans les conversations, que pour l'exploit ou l'échec de la veille, l'émotion de l'instant ou l'attente fiévreuse du lendemain. Le foot est tout cela à la fois : une messe païenne, un réseau social sans frontières, un apéro vraiment géant. Dans l'espoir d'un seul but de son pays, chacun est prêt à vendre son âme, à brandir son drapeau, à oublier ses problèmes. Les dirigeants des Nations ne s'y trompent pas. Pendant que leur bon peuple se passionne pour un score, on ne parle plus des retraites, des mauvais sondages ou du scandale Christine Boutin. À l'heure des matches cruciaux, tout fonctionnera au ralenti. Dans les palais et les townships. Dans les méninges et les ménages. Dans les bureaux et les écoles. Les révisions des examens feront sans doute un peu relâche ? Bah ! on se gardera bien de blâmer les candidats. Le foot est à lui seul une annale du bac. On y apprend la géopolitique. On y appréhende l'histoire en marche. Au programme cette année : tout savoir sur l'Afrique du Sud, ce continent pour la première fois organisateur du plus populaire des spectacles sportifs. Et gageons que l'éventuelle brève présence de Mandela, ce soir pour le coup d'envoi de la fête à Johannesburg, aura valeur d'inoubliable symbole. Ne serait-ce que pour cette apparition attendue, on salue ce Mondial. Même si - vaste euphémisme - on n'est pas tout à fait sûrs de gagner. Même s'il existe aussi tant de raisons de ne pas aimer pareille exhibition d'argent sur fond de misère. Et ron et ron, tout est aussi hélas, dans ce milieu, affaire de gros ronds.
Et ron et ron, avec ou sans p'tit patapon, la planète va tourner rond. Un mois durant, promis juré, tout aura la forme d'un ballon. À commencer par nos yeux d'enfants écarquillés devant des écrans plats transformés en fascinants miroirs du monde. Voici donc revenu le temps des soirées brûlantes, avec ces clameurs qui se propagent de fenêtre ouverte en terrasse de café. Il n'y aura soudain plus de place, dans les conversations, que pour l'exploit ou l'échec de la veille, l'émotion de l'instant ou l'attente fiévreuse du lendemain. Le foot est tout cela à la fois : une messe païenne, un réseau social sans frontières, un apéro vraiment géant. Dans l'espoir d'un seul but de son pays, chacun est prêt à vendre son âme, à brandir son drapeau, à oublier ses problèmes. Les dirigeants des Nations ne s'y trompent pas. Pendant que leur bon peuple se passionne pour un score, on ne parle plus des retraites, des mauvais sondages ou du scandale Christine Boutin. À l'heure des matches cruciaux, tout fonctionnera au ralenti. Dans les palais et les townships. Dans les méninges et les ménages. Dans les bureaux et les écoles. Les révisions des examens feront sans doute un peu relâche ? Bah ! on se gardera bien de blâmer les candidats. Le foot est à lui seul une annale du bac. On y apprend la géopolitique. On y appréhende l'histoire en marche. Au programme cette année : tout savoir sur l'Afrique du Sud, ce continent pour la première fois organisateur du plus populaire des spectacles sportifs. Et gageons que l'éventuelle brève présence de Mandela, ce soir pour le coup d'envoi de la fête à Johannesburg, aura valeur d'inoubliable symbole. Ne serait-ce que pour cette apparition attendue, on salue ce Mondial. Même si - vaste euphémisme - on n'est pas tout à fait sûrs de gagner. Même s'il existe aussi tant de raisons de ne pas aimer pareille exhibition d'argent sur fond de misère. Et ron et ron, tout est aussi hélas, dans ce milieu, affaire de gros ronds.
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