Nicolas Sarkozy n'était pas présent samedi pour inaugurer le salon de l'Agriculture. Un désistement pas vraiment apprécié des agriculteurs alors que la crise fait rage dans le secteur
(Edition internationale)- La 47ème édition du Salon de l'Agriculture a ouvert ses portes samedi à Paris porte de Versailles, et ce, pour une semaine. 1.045 exposants sont présents de 25 pays différents et 700.000 visiteurs sont attendus. Alors que d'habitude, c'est le président de la République qui inaugure le Salon de l'Agriculture en compagnie de son ministre, cette année, Bruno Le Maire s'est baladé seul dans les allées serrant la main des paysans et caressant les bêtes. La raison ? Nicolas Sarkozy a préféré intervenir en clôture de la manifestation samedi ou dimanche prochain.
Nicolas Sarkozy a brillé par son absence samedi
Il y a peu de temps, Nicolas Sarkozy déclarait "La France a un lien charnel avec son agriculture et, j’ose le mot, avec sa terre". Une position fortement appréciée par les agriculteurs en mal de reconnaissance. Et pourtant, contrairement aux deux années précédentes, Nicolas Sarkozy n'est pas venu samedi ouvrir le salon de l'Agriculture. Certes, le chef de l'Etat n'a pas le même attachement que Jacques Chirac au saucisson et aux valeurs du terroir. Citadin, il n'apprécie d'ailleurs guère les poignées de main franchouillardes de rigueur lors de cette manifestation. Pire, le salon lui rappelle des mauvais souvenirs: en 2008, il avait lancé le désormais célèbre "Casse toi pauv' con" à un visiteur refusant de lui serrer la main.
Un désistement lourd de sous-entendus pour les agriculteurs
Alors que la période est morose pour les agriculteurs (certains ont perdu 30 à 40% de leurs revenus), notamment pour les producteurs de lait qui ont fait grève cet automne pour réclamer une hausse des prix, l'absence de Nicolas Sarkozy a été vue comme un abandon de la profession, comme une traitrise. Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, a ainsi estimé "qu'il n'y a pas toute la compréhension, parce que le président Sarkozy a beaucoup de difficultés avec la campagne, avec le monde paysan". Cette incompréhension se manifeste aussi dans les sondages puisqu'a été constatée une baisse significative de la popularité de Nicolas Sarkozy chez les agriculteurs pourtant traditionnellement acquis à la droite. Ainsi, si le chef de l'Etat recueillait 56% d'opinions favorables il y a encore un an, il n'en séduit aujourd'hui plus que 47%. Les autres syndicats étaient quant à eux partagés. La Confédération paysanne s'est déclarée "surprise pour ne pas dire choquée" de l'attitude de Nicolas Sarkozy qui trahit "soit une absence de solutions " à la crise agricole, soit "qu'il a peur des paysans, des manifestations". Pour la coordination rurale en revanche, "cela ne va pas changer grand chose pour les agriculteurs que le président Sarkozy passe au salon. L'important c'est qu'il défende l'agriculture européenne à Bruxelles".
L'opposition se gausse
Si les agriculteurs étaient les mieux placés pour critiquer l'absence de Nicolas Sarkozy, les autres formations politiques n'ont pas hésité à aller de leurs petits commentaires. Après Dominique de Villepin qui avait attaqué le chef de l'Etat sur son attachement à l'agriculture le 15 février lors d'une visite dans le Finistère «Je regrette que [l’agriculture] ne soit pas une priorité du chef de l’Etat et du gouvernement, même si mon ami Bruno Le Maire se donne beaucoup de mal.», c'était au tour de Martine Aubry ce week-end d'estimer que son absence "montre son mépris pour les agriculteurs". François Bayrou, lui, a considéré que c'était "un geste d'abandon". Qui pourrait croire face à ces commentaires que François Mitterrand lorsqu'il était président n'a jamais inauguré, ni même visité le salon de l'Agriculture ?
Bruno Le Maire relativise
Le ministre de l'Agriculture a donc inauguré seul le salon, rejoint plus tard par le nouveau commissaire européen à l'Agriculture, le Roumain Dacian Ciolos. Il a cependant tenu à défendre le chef de l'Etat qui interviendra samedi ou dimanche en clôture. "Il a une vraie attention sur le secteur", a-t-il expliqué. "Il y aura des choses nouvelles, qui ne sont pas forcément habituelles dans la relation qu'a le président de la République avec le monde agricole. Ce sera le signal d'un rassemblement du monde agricole et l'ouverture de perspectives pour l'avenir".
Magali MASSA
LES FRANÇAIS AIMENT LA CAMPAGNE QUAND ELLE VIENT À PARIS, QUAND C'EST L'INVERSE, ON S'ARRÈTE AUX IMAGES D'ANTAN... CELLE DU BON FERMIER ET SA CRÈMIÈRE QUI TRAIT SA VACHE POUR FAIRE DU LAIT ET DU BEURRE, C'EST TORDANT.
SARKO N'AIME PAS, C'EST NORMAL, IL A LE COURAGE DE LE MONTRER, APRÈS TOUT POURQUOI PAS.
EST-CE POLITIQUEMENT CORRECT QUE DE TRAINER SES POMPES DANS LA MERDE ? POUR CERTAINS PEUT-ÊTRE, À GAUCHE SUREMENT.
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