Alors que les partisans du régime défilent dans les rues de Téhéran, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a accusé mardi 29 décembre les manifestants qui ont protesté dimanche à Téhéran de répondre à "un scénario écrit par les sionistes et les Américains". "C'est un spectacle qui fait vomir, mais aussi bien ceux qui l'ont planifié que ceux qui y ont participé se trompent", a ajouté le président qui s'exprimait pour la première fois sur ces manifestations.
Pendant ce temps, selon la télévision nationale, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour clamer leur soutien aux dirigeants. "Nous sommes prêts à sacrifier nos vies pour notre Guide suprême !" scandaient-ils. Le compte rendu des manifestations ayant été interdit à la presse étrangère, l'ampleur des rassemblements n'a pu être vérifiée.
Plus tôt dans la journée, les Gardiens de la révolution avaient accusé la presse étrangère de mener une guerre psychologique pour tenter de renverser la république islamique. "Essayer de renverser le système ne mènera nulle part. Les artisans de l'agitation paieront bientôt le prix de leur insolence. (...) L'opposition, qui œuvre main dans la main avec la presse étrangère, est soutenue par les ennemis de l'étranger", écrit ce corps d'élite de l'armée dans un communiqué.
CONVOQUER LES CHEFS DE L'OPPOSITION DEVANT LA JUSTICE
Plusieurs responsables proches du pouvoir avaient appelé lundi à des mesures contre les dirigeants de l'opposition, exigeant notamment de les convoquer devant la justice. L'ayatollah conservateur Ahmad Khatami, imam de la prière du vendredi à Téhéran, avait lui aussi appelé la justice à cesser de "faire preuve de tolérance à l'égard des chefs de la conspiration", une appellation visant implicitement les leaders de l'opposition, notamment Mir Hossein Moussavi.
Plus nuancé, le président du Parlement, Ali Larijani, a estimé qu'il fallait distinguer l'opposition réformatrice au sein du régime et les "contre-révolutionnaires" qui ont manifesté dimanche. "Le Parlement veut que les services de renseignement et les autorités judiciaires arrêtent les gens qui insultent la religion et leur imposent la peine maximale, particulièrement pour ceux qui ont vandalisé des biens publics", a-t-il affirmé. Evoquant "la gauche au sein du régime", il a dit attendre que "ces messieurs qui se sont plaints de l'élection (ayant abouti à la réélection du président Ahmadinejad) se séparent de ce mouvement pernicieux, et non qu'ils se manifestent par de nouvelles déclarations alourdissant l'atmosphère".
"Les commentaires des responsables américains, britanniques et israéliens sur les incidents anti-religieux d'Achoura sont répugnants", a ajouté Ali Larijani. "La déclaration du président américain en faveur de ce groupe (des manifestants) montre un retour au passé" de l'ère du président George Bush, a-t-il ajouté. "De telles déclarations ne peuvent que pousser le régime islamique à agir plus fermement", a-t-il conclu.
mardi 29 décembre 2009
Ahmadinejad dénonce un "scénario écrit par les sionistes et les Américains"
CE CHIEN DOIT DISPARAITRE COMME LES RÉGIMES THÉOCRATIQUES.
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