TOUT EST DIT

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mercredi 7 octobre 2009

Traité de Lisbonne : l'UE adopte la méthode douce face au président tchèque

Sitôt acquise la victoire du "oui" au référendum de ratification du traité de Lisbonne en Irlande, vendredi 1er octobre, l'Union européenne a commencé à accroître sa pression sur le président eurosceptique tchèque, Vaclav Klaus, qui rechigne à apposer sa signature au bas du texte. Le président de la commission européenne, José Manuel Barroso, et le premier ministre suédois et président en exercice de l'Union européenne, Fredrik Reinfeldt, se sont ainsi entretenus mercredi 7 octobre avec le premier ministre tchèque, Jan Fischer, afin de pousser Prague à signer le texte avant la fin de l'année.
Le président tchèque argue pour sa part d'un récent recours déposé par des sénateurs de son parti devant la Cour constitutionnelle pour retarder sa décision. Il n'a certes pas beaucoup de marge de manœuvre, puisqu'il a été élu par le Parlement tchèque, qui a lui-même ratifié le traité. Mais "c'est lui qui tient le stylo" et a donc la maîtrise du calendrier, explique Philippe Ricard, correspondant du Monde à Bruxelles :
L'attitude du président tchèque irrite Paris et Berlin. Mais les différents acteurs européens semblent s'être parfaitement coordonnés pour exercer une "pression douce" sur Prague sans braquer M. Klaus, et en évitant soigneusement d'éveiller tout sentiment anti-européen au sein de la population
Selon Philippe Ricard, aucune sanction n'est pour l'heure envisagée contre la République tchèque par la présidence suédoise. L'Europe compte davantage sur la pression interne du premier ministre tchèque pro-européen, Jan Fischer, pour inviter Vaclav Klaus à hâter le pas
"Tous les signaux que j'ai reçus indiquent qu'il n'y aura aucune raison pour le président de différer sa signature" après la décision de la Cour constitutionnelle, a déclaré mercredi Jan Fischer, ajoutant que "l'Europe n'a aucune raison d'avoir peur". Mais l'attitude qu'adoptera l'imprévisible Vaclav Klaus, qui compara un jour l'Union européenne à l'Union soviétique, reste incertaine, et son entourage a d'ores et déjà averti qu'il ne se laisserait pas forcer la main.

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