TOUT EST DIT

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mardi 1 septembre 2009

3 à 5 mois de prison avec sursis pour six "Conti"

Le verdict est tombé pour les salariés de l'usine Continental qui avaient orchestré le saccage de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril. Ils voulaient lutter pour la sauvegarde de leur usine, dont la fermeture avait été annoncée en mars.

Le tribunal correctionnel de Compiègne (Oise) a prononcé mardi des peines allant de trois à cinq mois de prison avec sursis contre six des sept ouvriers de l'usine Continental de Clairoix, dont son délégué CGT Xavier Mathieu, poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril.

Un 7ème prévenu a été relaxé par le tribunal, qui n'a prononcé aucune amende.

Les condamnations sont très légèrement inférieures aux réquisitions du parquet qui avait demandé de trois à six mois de prison avec sursis contre les "Conti", poursuivis pour "destructions en réunion de biens au préjudice de l'Etat".

Ils avaient participé au saccage des bureaux de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril, envahie par quelque 200 "Conti" dans le cadre d'une lutte emblématique pour la sauvegarde de leur usine, dont la fermeture avait été annoncée en mars.

Lors du procès, le 17 juillet, Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental, avait reconnu un "dérapage" qui n'avait "pas été prémédité".

Alors qu'il déclarait attendre de la justice "la relaxe et la fin de l'histoire des +Conti+", le responsable syndical a fustigé après le rendu du jugement un "bel exemple de matraquage de l'Etat qui veut empêcher la classe ouvrière de s'exprimer".

"C'est dégueulasse, il n'y a pas de justice dans ce pays. J'ai de la rancoeur, on s'est battu dignement et le gouvernement a décidé de faire un exemple", s'est-il indigné devant les quelque 250 ouvriers de Continental et militants d'extrême gauche présents.

Il a appelé à une assemblée générale dans l'usine mercredi à 14 heures et une manifestation impromptue a été improvisée dans la matinée dans le centre de Compiègne jusqu'à l'hôtel de Ville aux cris de "les voyous c'est pas nous !".

Christian Fougeroux, un ouvrier qui travaillait à Continental depuis 21 ans, a regretté qu'on ait pas su "profiter du procès pour apaiser le climat social. C'est tout le contraire, le ton est donné".

A gauche et dans les rangs syndicaux, les critiques ont été unanimes à l'annonce du jugement.

Présent à Compiègne, Olivier Besancenot (NPA) s'est dit "écoeuré" devant ce qu'il a qualifié de "provocation", Arlette Laguiller (LO) jugeant quant à elle "inadmissible que les travailleurs paient alors que ce sont les dirigeants de l'entreprise qui ont ruiné un territoire".

Le PS a, par la voix de son porte-parole Benoît Hamon, exprimé sa "pleine et entière solidarité" à l'égard des salariés de Continental "condamnés injustement" face aux "voleurs en col blanc", tandis que la CGT a évoqué "un jugement profondément injuste".

Sur BFM, le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a pour sa part mis en garde contre la "judiciarisation" des relations sociales et ajouté: "Il faut être sérieux, la violence n'est pas toujours là ou on croit".

Le procès était intervenu après une lutte sociale de plus de quatre mois ponctuée par une trentaine de manifestations et conclues notamment par l'obtention d'indemnités de 50.000 euros par salarié licencié.

Continental avait invoqué le 11 mars la chute brutale de l'activité automobile en Europe pour justifier la fermeture de l'usine de Clairoix qui employait 1.120 salariés.

POUR FOUTRE LE BORDEL ET FAIRE LA FOIRE ? C'EST PAS CHER PAYÉ !!!!

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