TOUT EST DIT

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dimanche 10 août 2014

Les 3 pires arguments contre le libéralisme

Trois arguments reviennent dans toutes les conversations sur le libéralisme…dans la bouche de ceux qui s’y connaissent le moins

Il y a des mauvais arguments à l’encontre de la liberté individuelle qui me sont constamment adressés, et je pense que tous les libéraux les ont entendus au moins une fois. Autant il y a matière à avoir de réelles discussions sur certains sujets, autant ceux-ci sont tout simplement à côté de la plaque et montrent que la personne n’a pas pris 5 minutes ne serait-ce que pour se renseigner sur ce qu’est ou ce que n’est pas le libéralisme. Je voulais donc les recenser une bonne fois pour toutes, parce qu’ils reviennent si souvent que c’en est presque drôle.
1. Le libéralisme c’est aider les grands patrons
Tout le contraire. Il y a une grande culture pro-entrepreneurs chez les libéraux, mais il ne faut pas confondre marché et entreprise. L’économie de marché, c’est défendre la concurrence et non les entreprises établies. Une entreprise qui est dans un marché concurrentiel va utiliser ses profits pour investir et rester dans la course, alors qu’à l’inverse un patron en situation de monopole pourra gonfler ses profits et distribuer des dividendes au lieu d’investir et d’embaucher.
Et si vous croyez que ce n’est que de la théorie, regardez ce qui s’est passé aux États-Unis en 2008. Les entreprises ont la possibilité de financer des partis politiques, et (surprise !) Obama et Romney ont reçu littéralement des dizaines de millions de dollars de soutien de la part d’entreprises américaines, alors que Gary Johnson n’a récolté que 50 000 dollars. Les entreprises américaines savent très bien quels sont les candidats qui défendent le mieux leurs intérêts, et ce n’était pas le Parti Libertarien.
2. Tu veux que les pauvres meurent de faim parce qu’ils n’ont plus d’aides
Cet argument est au mieux drôle, au pire tout simplement insultant. Jamais je n’ai entendu un libéral dire qu’il veut voir les gens mourir de faim plutôt que de payer des impôts. L’immense majorité des libéraux est en faveur d’une redistribution. Ce qui est critiqué par contre, c’est que nous ayons littéralement un tiers du PIB qui est consacré à la sécurité sociale, une bureaucratie énorme, des services publics inefficaces, et tout cela sans régler les problèmes de pauvreté.
Des figures imposantes du libéralisme comme M. Friedman ou F. Hayek ont défendu des mesures proches du revenu de base, qui est une redistribution assez large mais au final plus simple, plus efficace et qui possède moins d’effets pervers que la sécurité sociale que nous avons actuellement. À l’opposé du spectre, il y a les libéraux radicaux qui veulent l’abolition de la sécurité sociale, mais ce n’est pas par égoïsme, c’est parce qu’ils rejettent la notion même d’État.
3. Si l’État ne s’occupe pas de X, alors il n’y aura plus de X
Lors de la chute de l’URSS, des millions de personnes se sont retrouvées dans un monde où l’État n’était plus là pour régenter chaque aspect de leur vie. À tel point qu’ils étaient perdus lorsqu’il s’agissait de trouver un emploi, puisqu’ils n’avaient jamais eu à le faire de leur vie. Même les courses étaient perturbantes pour eux, puisque tout d’un coup il y avait différents produits de différentes marques et il fallait choisir, ce qui leur était totalement inconnu auparavant. Si je parle de ça, c’est qu’il y a la même peur vis-à-vis des services publics que l’État fournit aujourd’hui.
Il n’a jamais été question d’interdire la livraison de courrier ou les transports en commun. J’ai par ailleurs critiqué à de nombreuses reprises le concept même de privatisation. Il s’agit plutôt d’ouvrir ce que l’État fait à la concurrence. Mais ce n’est pas parce que l’État fournit un service aujourd’hui que des individus ne peuvent pas faire de même, que ce soit par l’intermédiaire d’entreprises privées ou par des organismes non lucratifs.

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