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mercredi 28 mai 2014

Moscou accorde 240 millions d'euros à la Syrie


La Russie va accorder 240 millions d'euros à la Syrie pour qu'elle règle ses problèmes sociaux, écrit mercredi le quotidien Kommersant.
46 millions d'euros seront versés sans contrepartie au gouvernement syrien depuis le compte de Vnechekonombank (VEB) ouvert à la Banque centrale de Syrie. Cette décision a été prise lors de la visite de la délégation intergouvernementale dirigée par le vice-premier ministre Dmitri Rogozine, la semaine dernière à Damas.

Cette information a été annoncée par une source haut placée du gouvernement russe, selon qui cette décision fut précédée d'une demande du gouvernement syrien de lui accorder une assistance financière sans contrepartie. "La Russie a répondu positivement. Au total cette année, les autorités syriennes recevront 240 millions d'euros", affirme la source.
Le 30 avril, le premier ministre Dmitri Medvedev a signé le décret N716-P selon lequel 46,3 millions d'euros seront versés sans contrepartie aux autorités syriennes depuis le compte de la VEB ouvert à la Banque centrale syrienne. Pour cette opération le premier ministre a chargé le ministre des Finances de signer un avenant avec la partie syrienne. Le vice-ministre des Finances Sergueï Stortchak s'en est chargé pendant la réunion de la commission intergouvernementale russo-syrienne pour la coopération économique, commerciale, scientifique et technique à Damas la semaine dernière.
Dmitri Rogozine, son coprésident, a déclaré que la réunion avait porté principalement sur les questions financières et économiques. La visite de la délégation russe et la signature d'un avenant financier à quelques jours de l'élection présidentielle syrienne du 3 juin montre que Moscou mise toujours sur Bachar al-Assad. Les sources diplomatiques et gouvernementales le qualifient de "candidat sans alternative" et associent à Assad l'avenir des relations bilatérales.
Les experts ne sont pas unanimes quant à savoir si la décision de Moscou d'accorder des fonds à Damas est politisée. "Ce geste est appelé à monter à la population syrienne que Bachar al-Assad bénéficie d'un soutien extérieur. De plus, cela prouve encore une fois que la Russie ne renoncera jamais à soutenir Assad, bien qu'il existe en Syrie une opposition modérée avec laquelle Moscou aurait eu des contacts", explique Alexeï Malachenko, membre du conseil scientifique du Centre Carnegie de Moscou. D'après lui, la ligne de soutien du gouvernement Assad se poursuivra, même si cela coûtait très cher à Moscou.
Boris Dolgov, expert au Centre d'études arabes de l'Institut d'études orientales, a déclaré qu'un octroi de fonds à des fins humanitaires ne pouvait pas être interprété comme un soutien du gouvernement car l'argent servira à aider la population syrienne. "Il est évident que la Syrie a besoin d'aide humanitaire. Depuis trois ans ce pays vit en pleine guerre civile, l'infrastructure est détruite, le nombre de réfugiés a dépassé 1 million de personnes", a déclaré Boris Dolgov.
Les deux experts pensent que Bachar al-Assad remportera la présidentielle à venir.
L'administration américaine semble être arrivée à la même conclusion et aurait décidé, selon le Wall Street Journal, de "redoubler d'efforts" sur la ligne syrienne. D'après le WSJ, Barack Obama pourrait prochainement autoriser officiellement les militaires américains à participer à la formation de "rebelles syriens modérés" pour se battre contre l'armée d'Assad et les groupuscules associés à Al-Qaïda. Le coût de ce programme n'a pas été dévoilé.

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