TOUT EST DIT

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jeudi 15 mai 2014

Attention, « poids lourd » !

Attention, « poids lourd » !


Il ne vous aura pas échappé que le gouvernement Valls a des problèmes de poids lourds. Ceux qui devraient être soumis à l'écotaxe d'une part. Et ceux qu'il a fait rentrer dans son gouvernement d'autre part. Vous l'avez deviné, il en est une qui est tout particulièrement concernée : il s'agit de Ségolène Royal, en l'occurrence ministre d'une écologie qu'elle ne veut pas être punitive et l'a fait savoir hier à grands coups de klaxon. Alors que la mission parlementaire, chargée de trouver un compromis dans ce dossier inextricable, remettait hier un rapport où il préconise de « débaptiser » l'écotaxe en l'aménageant, Ségolène Royal a réaffirmé son hostilité de principe.
Après tout, qu'il existe un débat de fond sur un problème dans lequel est empêtré le gouvernement n'est pas illégitime. Encore doit-il obéir à un minimum de discipline, surtout quand elle est revendiquée comme une marque de fabrique par Manuel Valls, chef d'un gouvernement de « pros ». Sur ce plan, Ségolène Royal n'a pas franchement joué collectif, dénonçant de surcroît dans une interview à Paris Match, une classe politique « composée de machos sûrs de leur bon droit ».
Voici donc le retour de la « femme debout », sûre de sa compétence et capable, au nom de sa liberté de parole, de « moucher » Sapin et Montebourg, autres poids lourds condescendants ou méprisants de l'équipe Valls. Courage ou inconscience ? Les revers public et privé subis par Ségolène Royal, le camouflet du tweet de Valérie Trierweiler en 2012, son obstination dans le combat politique, lui avaient valu une forme de reconnaissance (ou d'indulgence) dans l'opinion.
Fière, elle ne voulait surtout pas que son retour au gouvernement apparaisse comme une prime compensatoire. Elle vient d'en administrer la preuve avec « bravitude ». Ce qui ne l'a pas empêchée de renouer avec sa détestable habitude d'accuser les médias de déformer ses propos pour la déstabiliser. En réalité, Ségolène Royal, beaucoup moins « flottante » que l'exécutif en matière environnementale n'a pas fini de se comporter en « poids lourd » incontrôlable.

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