Connu pour son humour le président Français s’est permis de faire une blague lors de son discours dans le cadre du 70ème anniversaire du CRIF le 16 décembre, qui apparemment n’a pas été apprécié par tout le monde :
« Madame Lagarde des seaux qui ne m’a pas quitté au moins depuis 8 jours, et que je retrouve avec bonheur ce soir de retour de Guyane. Monsieur le ministre de l’intérieur qui va me quitter peut-être pour aller en Algérie. Il en revient, sain et sauf. C’est déjà beaucoup».
La réaction de l'Algérie ne s'est pas faite attendre. La presse locale et les politiques algériens ont accusé Monsieur Hollande de donner par sa blague une mauvaise image de la sécurité dans leur pays. Samedi soir le ministre des Affaires étrangères algérien Ramtane Lamamra a estimé que la plaisanterie du Président français était un “accident regrettable” et qu’il souhaite tourner la page. Monsieur Lamamra a trouvé l’humour « hollandais » maladroit :
« Le sens de l’humour peut, j’allais dire, apporter une valeur, donner une valeur ajoutée au sens des responsabilités lorsqu’il s’exprime avec de l’élégance, avec de la mesure. A l’inverse le sens de l’humour peut être le générateur le moins-value lorsqu’il abouti à suggérer que la réalité ne serait pas celle qui sont à la portée de tous et qui peuvent être vérifiée par tous. »
Donc l’Algérie a pris “avec satisfaction” les excuses du président François Hollande. Particulièrement le ministre des Affaires étrangers a remarqué les sentiments d’amitié que la France porte à l’Algérie et le grand respect pour son peuple. Le scandale diplomatique semble être réglé.
Mais on sais jamais sur quel terrain va tomber le fameux savoir blaguer de Monsieur Hollande. A l’époque de sa campagne présidentielle on voyait dans son sens de l’humour une véritable arme politique. Mais en tant que Président cette arme a commencé à se retourner contre lui. Les journalistes ainsi que les députes de l’UMP se souviennent toujours l’une de ses premières plaisanteries au cours du salon de l’Agriculteur en 2013 à Paris. Sur la remarque d’une petite fille qu’elle n’avait jamais vu Sarkozy, le nouveau président lui a promis qu’elle n’allait plus jamais le voir. Amusant pour Hollande, honteux pour les militants de droite. Pour « monsieur petites blagues », comme à l’époque on l’appelait au sein du Parti socialiste, l’humour et la politique ne font pas toujours bon ménage.