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dimanche 6 octobre 2013

Décidément, la France n'aime pas les riches

Décidément, la France n'aime pas les riches


Si aux États-Unis, c'est connu, on aime bien les riches, en France, décidément, on ne les aime pas. Voici le constat que permettait de vérifier la soirée programmée par France 2 mardi 1er octobre. C'était si limpide qu'on pouvait se demander si les responsables du service public n'avaient pas glissé un message subliminal. Faudra-t-il bientôt, pour décrypter la télévision, devenir comme autrefois les kremlinologues lorsqu'ils lisaient la Pravda entre les lignes ? 

Sujet sensible 

C'est l'impression que donnait la superposition de deux émissions : d'un côté, Secrets d'histoire de Jean-Louis Remilleux présenté par Stéphane Bern ; de l'autre, Au bonheur des riches, un document réalisé par Antoine Roux avec les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Stéphane Bern nous présente quatre familles américaines qui incarnent les "riches" aux États-Unis : les Vanderbilt, les Rockefeller, les Carnegie et les Morgan. Les Pinçon, qui étudient les grandes fortunes en France, dressent, eux, le portrait de quatre personnages disposant de revenus importants : Paul Dubrule, cofondateur du groupe Accor ; Alain Tingaud, qui a fait fortune dans les nouvelles technologies ; Denis de Kergorlay, qui a hérité d'un immense domaine et dirige le Cercle de l'union interalliée ; et Christian de Luppé, qui a installé "sa" mairie dans "son" château de Beaurepaire. Cette simple comparaison montre qu'il y a peut-être, si on veut lire entre les lignes, une volonté de manipulation de l'opinion sur ce sujet toujours sensible.
Secrets d'histoire est l'une des productions les plus populaires de la télévision française. Elle réconcilie les deux missions traditionnelles du service public : le savoir et la distraction. On y retrouve les qualités des grands magazines historiques d'Alain Decaux et André Castelot, dont La caméra explore le temps, et de l'ORTF à l'époque où elle commandait des téléfilms à Rossellini destinés à édifier les téléspectateurs sur l'histoire de leur pays. Cela pouvait parfois aboutir à des chefs-d'oeuvre comme La prise du pouvoir par Louis XIV. Le document sociologique des Pinçon est, lui, beaucoup plus proche d'émissions comme le célèbre Strip-Tease, le programme culte de documentaires de la RTBF qui "vous déshabille". Les caméras s'immiscent durant des jours, des semaines, pour capter les aspects les plus caricaturaux des personnages, pour restituer ce qu'ils ont de ridicule et souvent de pathétique. La forme de ces deux émissions ne pouvait donc que renforcer le contraste dans la façon de traiter les "riches" d'un côté et de l'autre de l'Atlantique. 

La légende des "deux cents familles"

Du côté de Secrets d'histoire, on découvre l'épopée héroïque des grandes dynasties qui, après la guerre de Sécession, à la fin du XIXe siècle, ont bâti la puissance économique, financière et militaire de l'Amérique et accompagné sa domination d'un monde capitaliste en plein boom. Ces familles, dont les noms résonnent comme autant de synonymes de la fortune, ont parié sur le développement du pétrole, de l'acier, des transports, des nouvelles technologies, de la finance. Leurs progénitures ont poursuivi l'aventure, de génération en génération, laissant derrière elles les traces architecturales, artistiques et culturelles d'un mécénat rayonnant. Puis ce fut la recherche d'alliances avec les vieilles familles aristocratiques ruinées d'Europe. On a parfois l'impression d'être dans un épisode de la série télévisée Downton Abbey. Stéphane Bern nous fait découvrir ces constructions pharaoniques devenues des lieux de légende ainsi que des fictions qui les retracent comme Gatsby le Magnifique, synthèse de tous ces personnages.
Le document des Pinçon sur les "riches" en France est, lui, moins glorieux. On est gêné par ce qu'expriment ces personnages, par leur mépris, leur arrogance, leur inconscience, je pense par exemple à l'étonnement du maire de Beaurepaire quand on lui fait remarquer qu'il n'y a aucun signe distinctif sur "sa" mairie : ni drapeau ni inscription Liberté-Égalité-Fraternité... On est dans le bling-bling, qui a été un aspect important du rejet du "président des riches" en 2012. On retrouve les deux catégories de "nantis" qui sont habituellement présentés par la télévision française : les jet-setteurs parasites et pique-assiettes et les "fin de race dégénérés" qui vivent des subventions des monuments historiques quand il en reste, grands organisateurs de chasses et de réceptions dérisoires "au château".
La démonstration est faite : les "riches", ce sont soit des étrangers impérialistes qui ne pensent qu'à nous coloniser et à délocaliser nos industries, soit des Français qui ne sont que de minables prédateurs vampirisant le peuple. La légende des "deux cents familles" (expression pour désigner ces fortunes qui règnent sur l'économie française) a encore de beaux jours devant elle.

On a oublié que l'égalité de la devise, c'est l'égalité dans le champs civique et dans ce champs seulement. ; 
Sous les pressions cumulées de la démagogie politique, , de la culture catholique, de l'enseignement dithyrambique de l'épopée Révolutionnaire, du mythe de la lutte des classes, etc. , l'égalité est devenu le vecteur
justifiant de toutes les comparaisons - revenus, situations, patrimoines, avantages etc. ; 
On a ainsi créé dans ce pays une sourde mentalité d'envieux que Victor Hugo dénonçait déjà dans "Choses Vues"
L'égalité se confond maintenant avec la justice et devient en réalité le joli nom du nivellement par la base ; 
Ainsi, dans la langue de bois du socialisme moderne, on est pour la justice (augmentation des avantages) et contre les patrons, symboles de la 
richesse par définition volée aux travailleurs. 
On n'entend jamais "entreprise, travail, sélection, enrichissement collectif, etc. "
Et cette extrapolation perverse de la justice sociale originelle est une des cause du niveau désolant de la culture économique dans ce pays, de la mentatlité d'assisté qu'on y a créé, et de ses blocages.


J'ajouterais qu'un proverbe des USA dit "il n'est pas honteux d'échouer, ce qui est honteux c'est de ne pas essayer". 
Je rappelle que la Révolution française n'a jamais voulu supprimer les inégalités de fait : Robespierre a guillotiné Gracchus Baboeuf et les membres de la "conspiration des Egaux", puis nombre de révolutionnaires ont fait fortune en achetant les biens du Clergé avec des assignats sans valeur. 
Toutes les études montrent que ceux qui suivent de bonnes études sont soit fils de cadres sups, soit fils... d'enseignants (qui connaissent bien les arcanes de notre mystérieux système éducatif). De plus, il est très facile, une fois le concours d'entrée réussi, d'obtenir un prêt dans n'importe quelles banque (ce que j'ai fait, avec des parents gagnant le smic), remboursable des années après. Les grandes écoles françaises sont bien moins chères -bien que très réputées- que celles des USA. Mais Bill Gates n'a jamais terminé ses études à UCLA ! 
la France est surtout bloquée par une caste de "politiques-haut-fonctionnaires", comme notre Président, qui n'ont jamais réellement travaillé ni surtout pris le moindre risque. Ma boulangère est en réalité mille fois plus compétente et méritante que Hollande ; qui a travaillé un an, très tranquillou, à la Cour des Comptes avant "d'entrer en politique". Il déteste les riches mais possède une villa avec piscine dans le Lubéron, comme tout smicard, je présume !

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