Intervenant après le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lors d'un débat sur la guerre en Irak, le député de Corrèze soutient ce jour-là la menace de veto à l'Onu brandie par le gouvernement, mais estime que le Parlement doit lui être associé:
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Dis papa, c'est qui ce type avec une tête d'abruti ? |
«Le recours éventuel au veto, comprenons-le tous, est la suite logique de la position de la France, dès lors qu'elle considère sincèrement que cette guerre est inutile et dangereuse. Certes, nous n'en sommes pas encore là. Mais le moment décisif approche, à mesure que la discussion de la résolution au Conseil de sécurité se précise. C'est pourquoi je demande, au nom des socialistes, qu'un autre débat, cette fois-ci avec vote, puisse être prévu au Parlement avant que la France n'ait à faire connaître sa décision.»
Trois semaines plus tard, les Etats-Unis renonceront à l'examen d'une résolution à l'Onu en raison du veto annoncé de Paris et Moscou, sans que l'Assemblée ait validé cette menace par un vote.
Depuis la révision constitutionnelle de 2008, il est cependant prévu que «le gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention», que ce soit par une communication dans l'hémicycle ou envers les présidents des groupes parlementaires. Cette communication peut être suivie d'un débat mais pas d'un vote (contrairement au souhait exprimé à l'époque par le groupe socialiste, où figurait François Hollande).
«Là, on réunit le Parlement le 4 septembre, pour une simple information. A quoi ça sert? Autant ne pas y aller et lire les journaux!»
Jean-Marie Pottier
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