samedi 24 août 2013
Ce Bel aujourd’hui qu’ils nous ont fabriqué
Ce Bel aujourd’hui qu’ils nous ont fabriqué
Marseille gangrenée par la délinquance, certes (Voir Présent d’hier). Le mot est d’autant plus adéquat que dans gangrené il y a gang. Malheureusement, même si le mal est un peu plus virulent dans la cité phocéenne qu’ailleurs, plus spectaculaire, ce n’est pas seulement la capitale des Bouches-du-Rhône qui se trouve vérolée par une délinquance dont les cicatrices sont de plus en nombreuses, de plus en plus profondes et de plus en plus douloureuses, mais bien, de Lille à la Côte d’Azur, toute la France. Aucune région ne semble plus épargnée. Grands ou petits, les malfrats sont partout. Souvent au coin de votre rue, quelle que soit la ville où vous habitez. Toutes les formes de délinquance : cambriolage, vol à l’arrachée, trafique de drogue et d’êtres humains, racket, piratage de cartes bleues, mendicité organisée industriellement…
Délinquance vagabonde et cosmopolite
Un hebdomadaire titrait il y a deux mois : « Ces mafias de l’Est qui pillent la France » : « Georgiens, Albanais, Roumains, Moldaves, Tchétchènes… Les gangs de l’ex-URSS et des Balkans s’attaquent à notre territoire. » Des gangs « cloisonnés, hermétiques et très violents », comme par exemple le clan des Albanais. Un des auteurs de l’enquête apportait cette précision : « Dans un pays pauvre comme la Bulgarie, la mafia est née avec la démocratie… » La démocratie libérale génératrice de désordre, nous le savions déjà. Les pays de l’Est nous le confirment. La Bulgarie n’est qu’un exemple de plus. Ces mafias naissent dans le cocon de démocraties vagissantes et prospèrent ensuite dans les vieilles et riches démocraties du monde occidental, affaiblies, surtout dans l’UE, par une idéologie droit de l’hommiste et judiciaire qui amenuise peu à peu leurs défenses immunitaires, les rendant impuissantes face aux crimes.
L’autre volet du libéralisme, le sans-frontiérisme, a achevé le travail : depuis la convention de Schengen, c’est « entrée libre » pour les criminels de toutes nationalités et de tous acabits.
En Ile-de-France comme à Marseille
Malheureusement le crime, organisé ou individuel, ne provient pas seulement de l’étranger. Il pousse aussi dru et massivement en France, sur notre sol même, irrigué depuis tant d’années de peuplades étrangères de toutes origines. S’il pousse comme champignon après la pluie celle-ci, en l’occurrence, s’appelle immigration. « En tant que mère, j’ai la peur au ventre quand mon fils sort », disait hier Madame le sénateur socialiste Samia Ghali, elle-même issue de l’immigration (voir hier dans Présent). Cette crainte n’est pas seulement celle des mères marseillaises. Elle est aussi ressentie, avec à peine un peu moins d’intensité, en Ile-de-France, où 56 % des résidents de ces départements reconnaissaient, dans un sondage récent, ressentir un sentiment d’insécurité. Combien de femmes d’Ile-de-France prennent chaque jour le métro pour se rendre au travail avec, sinon la peur, du moins quelque appréhension ?
Dans Paris même, j’ai entendu le mois dernier un couple de quinquagénaires, habitant depuis une trentaine d’années à Belleville, avouer qu’ils craignaient maintenant de sortir le soir pour aller au cinéma ou au restaurant. « Le quartier est devenu trop craignos » me confiaient-ils… Plus que le vol, ils redoutaient les incivilités. « Vous vous faites bousculer ou insulter et, si vous répondez, ils vous tombent dessus avec une violence inouïe. Des bandes de gamins de quatorze-quinze ans parfois. » Une génération d’allogènes chez qui le sentiment anti- Français et anti-Blanc se manifeste avec de plus en plus de virulence et d’agressivité verbale et parfois, effectivement, de violences physiques.
Le voile, comme une cape de toréador
Un sentiment communautariste exacerbé qui, comme à Trappes le mois dernier, prend aussi de plus en plus souvent le visage inquiétant de la revendication religieuse provocatrice. A la suite du contrôle d’une jeune musulmane voilée, les événements se sont précipités, le 19 juillet dernier, dans cette ville de Seine-Saint-Denis. « Notamment parce que beaucoup de jeunes issus de familles maghrébines et subsahariennes s’estiment victimes d’un phénomène qui, à leurs yeux, grandit : l’islamophobie. » Le mot prétexte qui enflamme désormais les cités, où de plus en plus de jeunes musulmanes arborent le voile, souvent dans la seule intention de défier les autorités françaises. Un contrôle ? Dans les cités, cela s’appelle « avoir des ennuis à cause de son appartenance religieuse ». Qu’une rumeur à ce sujet se répande sur la blogosphère musulmane(qui remplace désormais le tam-tam) et c’est l’ébullition et la mobilisation.
A Trappes toujours, en juin dernier, « le contrôle d’une femme portant le niqab a opposé une dizaine de personnes à des policiers ». Un contexte hautement anxiogène. Les femmes voilées se promènent désormais comme autant de torches incendiaires cherchant l’embrasement.
Cette France de toutes les promiscuités et de tous les dangers, outre bien sûr la déconfiture économique pourvoyeuse de chômage et de baisse du niveau de vie, explique la défiance de nos compatriotes à l’égard des hommes politiques. Bien plus que la corruption dont certains politiciens se trouvent accusés. Les Français sont en colère parce que ceux à qui ils avaient confié les clés du pouvoir leur ont fabriqué une France tout de travers, qu’ils ne reconnaissent plus.
La culpabilité de François Mitterrand
Quelques lignes dans un éditorial Jean Daniel du début de ce mois, dans lequel le fondateur du Nouvel Observateur évoquait un entretien qu’il avait eu avec le président Mitterrand au sujet de l’immigration, me paraissent très explicites et très accablantes sur cette responsabilité de nos gouvernants. Je cite : « Souvenir : peu après l’arrivée à l’Elysée de François Mitterrand, j’ai entrepris de l’alerter sur ce qui me semblait un danger d’impréparation et même un manque de vision. L’intégration des étrangers, notamment des musulmans, en France, était selon moi menacée. Tout ce qui la favorisait de manière exemplaire et célébrée – à savoir la conscription obligatoire, la force du syndicalisme et le prestige de l’école républicaine laïque et obligatoire – était en train de disparaître et donc de ne plus contribuer à cette intégration. Or, cette révolution se faisait au moment où les immigrés venaient de plus en plus nombreux. (…) Quant à l’éducation, pour leur enseigner les caractéristiques de leur nouveau pays, personne n’y songeait. Mitterrand, rejoignant De Gaulle, m’a reproché de douter de la « miraculeuse » capacité de la France à « fabriquer » des Français. Sans doute y aurait-il plus tard un problème, mais d’une façon moins grave que je ne le prophétisais. « Et puis, à la fin du compte, s’est-il impatienté, que voulez-vous que je fasse, que je renvoie ceux qui sont là et que je refuse l’accueil aux autres ? Il pensait qu’avec le multiculturalisme, la France avait su éviter le communautarisme. “Mais c’est précisément là le problème”, m’écriai-je. Reste que l’état d’esprit était bien celui-là, comme celui de tous les présidents et de tous les ministres… » Multiculturalisme : c’était leur mot d’ordre. Le mot fétiche…
Jean Daniel appuyait son analyse sur une phrase de Claude Lévi-Strauss qui lui avait dit : « Il n’est pas de société qui puisse rester insensible à l’irruption soudaine et massive d’une population étrangère. » Sachant cela, le directeur du Nouvel Observateur percevait le danger de l’immigration, mais son journal n’en continuait pas moins à faire la promotion des immigrés (surtout musulmans) et à accuser de racisme ceux qui dénonçaient les dangers de ce phénomène migratoire. Curieux paradoxe. Un automatisme idéologique, sans doute ?
Plutôt que de tenter de s’opposer à « l’immigration invasion » nos hommes politiques ont choisi l’option, moralement et intellectuellement plus confortable, du multiculturalisme. Autrement dit : la politique de l’autruche. Avec les terribles conséquences que nous connaissons aujourd’hui. « Le multi, ça ne marche pas », avait concédé Angel Merkel. Le genre de carburant qui provoque les pannes de moteur d’une société.
Si « politicophobie » il y a, comme certains le croient, ce n’est pas à cause du « Tous pourris », certes très répandu sur internet et au café du Commerce. C’est avant tout parce que les Français sont de plus en plus furieux contre cet aujourd’hui où se révèlent tant de vices cachés, fabriqués durant trente ans avec tant d’incompétence par des politiciens velléitaires, pusillanimes, parfois sans scrupules ou pire : ne connaissant rien au métier qu’ils prétendaient pratiquer. Un aujourd’hui à rebâtir de fond en comble…
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire