TOUT EST DIT

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vendredi 5 juillet 2013

Le temps politique

Le temps politique


De mon expérience dans la sphère politique, conseiller à l’Elysée de mai 2007 à fin 2011, je conserve le souvenir d’une sensation d’accélération vertigineuse du temps. Cinq ans, cela paraît long dans une existence mais c’est extrêmement court au rythme de la vie politique. Déjà 14 mois de passés depuis mai 2012 ; le temps d’une rentrée, d’un automne, et nous sommes dans la campagne des élections municipales et européennes du printemps 2014. 2015 ne peut être qu’une année particulièrement troublée. A la suite d’un double désastre électoral, il est vraisemblable que F. Hollande tentera une nouvelle combinaison, soit une alliance avec le centre, valant déclaration de guerre à sa base extrémiste et écologiste, soit, plus probable, une dérive gauchisante de sa politique économique et sociale entraînant une crise politique avec Bruxelles et l’Allemagne. 2016, nous entrons déjà dans le cycle de la pré-campagne des présidentielles de 2017.  Or, dans l’opposition, rien ne se passe, toute vie semble conditionnée à la valse des ambitions égotiques.  La division, comme toujours, prépare l’échec et on ne voit pas, dans les conditions et dans le contexte présents, ce qui pourrait éviter une réélection de l’actuel président, même dans la tourmente et malgré son extrême impopularité. Pour l’opposition l’enjeu prioritaire n’est pas d’écrire un programme détaillé, mais de faire émerger un discours, une vision de l’avenir. Elle n’est pas non plus de réfléchir à des combinaison, des arrangements et des manœuvres: les Français en ont horreur . Le camp des républicains modérés (dit « la droite ») n’a de chance de reprendre le pouvoir à brève échéance, en 2017, que s’il parvient à concevoir et engendrer une dynamique de rassemblement en répondant clairement et sans ambiguïté à l’attente des patriotes, dont beaucoup sont tentés par le vote protestataire ou l’abstention. La question européenne conditionne tout le reste : l’économie, la sécurité, l’immigration, l’emploi, la puissance industrielle. Quitte à bousculer les dogmes, à bouleverser les habitudes, à exiger une transformation dans la douleur des institutions européennes, il est fondamental d’y apporter de nouvelles réponses, de nature révolutionnaire, qui  permettent de concilier l’intérêt national et la volonté d’unir le peuples et les Nations du continent de l’Atlantique à l’Oural. Une troisième voie existe: au-delà du dilemme imbécile "plus ou moins d’Europe", c’est une autre Europe plus forte et plus unie, proche des peuples et respectueuse des Nations qu’il faut construire.

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