TOUT EST DIT

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mercredi 5 juin 2013

Encore une manif réussie !

Encore une manif réussie !


C’est inouï. Lundi soir, décidée vendredi, interdite par la préfecture de police, changée de lieu in extremis, une nouvelle mobilisation de la Manif pour tous a déplacé une nouvelle fois plusieurs milliers de personnes qui se sont retrouvées avenue de Ségur, à Paris, pour dénoncer l’enseignement du « genre » à l’école. Au moins 3 000, dirais-je à vue de nez. Sous les fenêtres du ministère de la Famille, ils ont crié, hurlé leur refus du mensonge. Jeunes, vieux, gens du quartier, prêtres des paroisses avoisinantes, mamans venues de banlieue malgré l’horaire peu commode pour les mères de famille : on m’aurait dit ça il y a un an, je ne l’aurais pas cru.
Cet enthousiasme, cette jeunesse, cette gaieté française – pour ne pas dire cette furia francese – sont en eux-mêmes un cinglant démenti à la théorie du genre et à la « lutte contre les stéréotypes » chers aux nihilistes qui détestent autant la nation que la famille (ce qui est parfaitement logique). Nul pays au monde n’a su faire cela jusqu’à présent pour contrer les idéologues du genre.
C’est que le Français aime les idées : pour le meilleur ou pour le pire, il se bat pour des mots et pour des concepts. « Liberté égalité fraternité » quand il se laisse berner par des mots contradictoires ; « interdit d’interdire », « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » quand il s’agit de se rebeller contre sa nature profonde. Que retient-on d’abord des révolutions ? Des slogans.
Mais quand il est fidèle à la mission de la France, « éducatrice des peuples », fidèle à sa foi – il faut le dire ! – et à son amour du raisonnement, de la pensée bien construite, de la recherche de la vérité, alors ses talents et sa volonté explosent. Avec cette légèreté qui est en France l’habillage courtois de la gravité, ce sourire omniprésent parmi les manifestants de lundi soir, heureux de se battre pour une cause commune et juste, ces chants repris en chœur, ces slogans malicieux dans leur évidence : « Mon père est un homme ! » « Ma mère est une femme ! »
Il faut que je vous le dise : sous la souriante conduite de Ludovine de la Rochère, la liberté de ton est elle aussi de la partie. Beaucoup de pancartes artisanales et de spontanéité : on les retrouve sur le site de la Manif pour tous qui a publié une vidéo du rassemblement.
C’est comme si un couvercle avait sauté : le couvercle qui maintenait les Français sous la domination idéologique d’une caste au pouvoir et qui les avait rendus apparemment indifférents au mal qui se répand par les lois et par l’école. Les « stéréotypes » à proscrire, l’identité de genre sont présents de manière de plus en plus manifeste dans les programmes de l’Education nationale, mais ils y étaient déjà il y a près de dix ans. A présent, sous la pression accrue de Vincent Peillon et avec le concours militant des syndicats de gauche, c’est « dès le plus jeune âge » que l’école devra enseigner et favoriser « l’égalité de genre » qui consiste à brouiller les rôles, nier la complémentarité homme-femme et laisser à chacun décider s’il se sent plutôt fille ou garçon, en présentant une théorie comme une vérité de foi.
Un amendement en ce sens était présenté lundi soir dans le texte sur la « refondation de l’école » à l’Assemblée par Barbara Pompili. C’est là que la manifestation devait initialement avoir lieu avant d’être interdite au mépris du droit de manifester. L’amendement est « tombé », c’est-à-dire qu’il a été considéré sans objet dans la mesure où le texte répond déjà à la préoccupation de ceux qui l’ont présenté.
Il est intéressant de noter que lundi, la politique fiscale anti-familiale du gouvernement Hollande était dévoilée. Désastreuse, mais touchant principalement le domaine matériel. Les orateurs de la manifestation ne l’ont pas évoquée. C’est le signe et la preuve qu’il s’agit d’abord de sauvegarder l’essentiel, les droits des parents et de la vérité, qui est respect de la réalité.
Peu après la dispersion, on a senti la tension monter. Trois policiers en civil se sont carapatés sous les huées de la foule qui leur enjoignait de mettre leurs brassards, alors qu’on les devinait tout prêts à échauffer quelques « jeunesses nationalistes » qui souvent n’en demandent pas davantage pour se lancer contre les Robocops de service. Les forces de l’ordre déguisées en Ninja étaient nombreuses, comme toujours : il faut bien ça contre une immense foule paisible et bon enfant, si l’on s’appelle Manuel Valls et qu’on espère quelques « incidents » pour essayer de déconsidérer l’ensemble. Mais il n’y eut qu’une seule interpellation.
Quant aux brutalités policières, les arrestations injustifiées, les gardes à vue abusives, on en voit chaque jour les films sur internet. Pour la moitié du quart de celles-là, on vous mettrait une banlieue ethnique à feu et à sang.
Et les avocats ne chôment pas. L’AGRIF la première a assuré un soutien financier à leur action pour les jeunes gardés à vue et continuera de le faire tant qu’elle le pourra : on peut l’y aider à cette adresse : 70, boulevard Saint-Germain, 75005 Paris, sur le site www.lagrif.fr ou en appelant le 01 40 46 96 31.

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