TOUT EST DIT

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mardi 5 juin 2012

La pression s'accroît pour réduire les dépenses publiques

Les rapports prônant une réduction des dépenses se multiplient, alors que Bercy est toujours silencieux sur ce front. Moscovici assure que la France réussira à ramener son déficit à 3% en 2013 «sans mesure d'austérité».

La stratégie est limpide: le nouveau gouvernement compte beaucoup plus sur des hausses d'impôts que sur des baisses de dépenses pour financer son programme et tenir ses engagements en matière de finances publiques. Pendant la campagne, il n'a pas caché son intention de faire payer les «ménages les plus aisés» et les grandes entreprises. Si ces deux catégories de contribuables ne seront pas les seules à régler la facture, le gros de l'effort reposera sur leurs épaules. Quelque 49 milliards de recettes supplémentaires sont prévues d'ici à la fin de l'année prochaine.
Ce lundi, Martine Aubry a laissé entendre que les locataires de Bercy, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac, n'auraient pas d'état d'âme à augmenter les prélèvements obligatoires. «Nous pensons qu'il y a d'énormes marges de manœuvre en faisant rentrer des impôts complémentaires», a déclaré la première secrétaire du PS sur France 2.
Un moyen tout trouvé d'assainir la situation des finances publiques, alors que Paris s'est engagé à ramener son déficit à 3% du PIB l'an prochain et à être à l'équilibre en 2017. La France tiendra les engagements qu'elle a pris auprès de la Commission européenne «sans mesure d'austérité», a redit lundi Pierre Moscovici après une rencontre à Bruxelles avec le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Le seul problème du bouclage de cette équation, c'est que le gouvernement ne dit toujours pas un mot sur la maîtrise des dépenses… Avant d'envisager la moindre piste, Bercy renvoie à la publication de l'audit que la Cour des comptes rendra à la fin du mois de juin. «Nous voulons travailler sur des bases incontestables», a de nouveau insisté le ministre de l'Économie lors du «Grand Jury» LCI-RTL-Le Figaro dimanche. Surtout, il ne tient pas à annoncer les mauvaises nouvelles à la veille des élections législatives…

Des premières décisions coûteuses

Pourtant, le nouvel exécutif est pressé de toutes parts de se dévoiler sur le volet de la dépense. Après la Commission européenne et la Cour des comptes, c'est un rapport de l'Inspection générale des finances commandé par François Fillon avant de quitter Matignon qui tire la sonnette d'alarme. Ce document chiffre à plus de 3,9 milliards d'euros par an les économies que l'État devrait réaliser afin de ramener le déficit public à zéro en 2017. Le retour à l'équilibre dès 2016, comme le prévoyait Nicolas Sarkozy, impliquait, lui, 5 milliards d'économies par an.
Ce document donne des pistes que le nouveau gouvernement ne manquera pas de trouver sensibles: il préconise la baisse des effectifs de l'État et de ses opérateurs, ainsi que la modération, si ce n'est le gel, des rémunérations des agents, la maîtrise de la masse salariale de l'État étant «incontournable». S'y ajouterait le gel des retraites des fonctionnaires. Autres pistes: le réexamen des dépenses sociales assumées par l'État (contrats aidés, aides au logement…) et la stabilisation des dépenses militaires.
La maîtrise des dépenses est d'autant plus inévitable que les premières décisions du gouvernement risquent d'être très coûteuses. Quatre responsables UMP à l'Assemblée, Gilles Carrez, Pierre Méhaignerie, Bernard Accoyer et Christian Jacob, présentent mardi matin une étude d'impact sur les finances publiques de la hausse du smic, de la mesure sur les retraites, de la fin du «un sur deux» dans la fonction publique et de l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire. Verdict: 20 milliards de dépenses supplémentaires d'ici à 2017 selon leurs calculs.
La plupart de ces mesures ne sont pas financées. Le programme PS n'avait pas prévu, par exemple, que le coup de pouce au smic puisse avoir des effets sur les comptes publics… Pourtant, une hausse de 1% du salaire minimum accroît mécaniquement les allégements de charges sociales sur les bas salaires de 700 millions par an et augmente la masse salariale de l'État de 300 millions par an. Quant à la mesure sur les retraites, son effet sur les régimes complémentaires n'a pas été pris en compte par les socialistes. D'où une impasse de financement de 6 milliards d'ici à 2017. Tout ceci annonce des lendemains qui déchantent après les législatives.

MOSCOVICI DANS LE PIÈGE DE LA DETTE, UN ÂNE AU VOLANT D'UNE ROLLS !!

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