TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 11 décembre 2012

Les idées d’abord

Les idées d’abord



Comment à l’avenir surmonter les querelles individuelles, les « batailles d’ego » ? Comment répondre à l’attente de l’opinion publique qui ne supporte plus le pouvoir en place? La France a besoin d’une profonde transformation pour s’attaquer aux problèmes qui la minent depuis plus de trente ans, auxquels tous les gouvernements se sont heurtés : le chômage massif, l’insécurité, la maîtrise insuffisante de l’immigration, l’impuissance publique en général. Nous devons viser à sortir de la logique de la succession des alternances et des déceptions… Voici un projet républicain en sept axes, sans prétention, éminemment discutable, mais dans lequel 60% des Français, je crois, pourraient se reconnaître.
-          Créer une confédération européenne. L’Europe a besoin d’un profond bouleversement. Pour survivre, ne pas imploser et connaître le sort de l’URSS, il lui incombe de se transformer, de sortir de sa logique d’aveuglement bureaucratique pour se mettre aux services des Européens et de Nations indépendantes. Il faut que le pouvoir suprême en Europe incombe au seul directoire des chefs d’Etat et de gouvernement, que la Commission soit placée sous son autorité ; que le Parlement européen représente les peuples et non la nomenklatura, par un mode d’élection uninominal ; que les Etats disposent de la possibilité de s’affranchir d’une décision qui lèserait gravement leurs intérêts nationaux ; qu’enfin le partage des compétences entre la « confédération » et les Etats soit clarifié. Il nous faut transformer profondément l’Europe pour la rénover, et non en sortir, ce qui serait un non sens historique total.
-          Un plan mondial pour l’Afrique. Je ne peux rentrer d’Afrique sans éprouver une profonde tristesse. D’année en année, à l’inverse des discours et articles lénifiants sur les soi-disant progrès de ce continent, je trouve sa misère un peu plus insupportable, avec ses masses d’enfants et d’adolescents désœuvrés et démunis de tout, en particulier d’un avenir qui errent dans les rues. « Le destin de l’Afrique et de l’Europe sont liés » disait le président Sarkozy. La France devrait assumer sa responsabilité positive à l’égard de ses pays frères d’Afrique en plaçant le développement du continent au centre de sa politique étrangère et en engageant une campagne de mobilisation internationale pour les soutenir dans l’acquisition des outils de leur futur.
-          Restaurer la démocratie française. les institutions politiques françaises doivent être rénovées pour rompre avec la logique d’un fossé croissant entre le peuple et les élites. Comment remettre le peuple au centre du pouvoir ? Faciliter le recours au référendum d’initiative populaire, appliquer la démocratie directe, référendaire, pour toute décision impliquant l’avenir de la Nation, élire le Sénat au suffrage universel. Ces sujets concernent l’avenir de la démocratie. Il serait irresponsable, sinon criminel, d’en laisser le monopole aux « extrêmes » au seul prétexte de ne pas vouloir paraître « populiste ».
-          L’entreprise au cœur de la cité. Le rôle de l’entreprise privée comme source de toute création de richesse et à ce titre, trésor le plus précieux de la nation, doit être reconnu et le gouvernement devra se mobiliser sur une loi d’orientation, sa première grande mesure de politique intérieure, visant à supprimer les obstacles à la liberté d’entreprendre, de recruter et de gérer la main d’œuvre, les charges fiscales et sociales ou les réglementation qui paralysent la croissance économique, en particulier les 35 heures. En parallèle une action de réduction drastique des effectifs des deux fonctions publiques – l’Etat mais aussi les collectivités territoriales – sera mise en œuvre. Al’exception des personnes malades et handicapées, aucune ressource d’assistance ne pourra être allouée par la collectivité publique sans la contrepartie d’un travail ou d’un service rendu à la collectivité, en particulier le RSA.
 -          La responsabilité comme principe fondamental de la vie sociale. La société de l’avenir doit retrouver le principe de responsabilité et le placer au centre de son fonctionnement, dans tous les lieux de régulation et de socialisation. A l’école, au collège et au lycée, il faut des chefs d’établissements autonomes, pouvant recruter les enseignants et le personnel éducatifs, récompenser ou sanctionner les élèves, et être tenu responsable de la marche de leur établissement. Dans les tribunaux, les magistrats doivent devenir personnellement comptables des conséquences de chacune de leur décision, tout comme les préfets, les responsables publics dans tous les secteurs. Un chef d’entreprise qui échoue est automatiquement sanctionné. Il doit en être de même pour tout responsable public.
 -          Restaurer les principes de neutralité et de laïcité. Une « nouvelle société », selon les termes de Jacques Chaban-Delmas, devra sanctuariser le principe de neutralité, à tous les niveaux de communication ou de décision publique. Le service public de l’audiovisuel cessera de confondre information et propagande, sous le contrôle d’une commission indépendante. Une stricte égalité devra s’imposer dans la présentation des termes des débats de société et toute forme de message idélogique implicite à travers les émissions devra être banni. La laïcité en matière de religion devra être renforcée par la réforme des lois de 1901 et 1905 en prolongeant la logique de l’interdiction du voile à l’école en 2003 et de la burqa votée en 2011. Aucune prise en considération de la religion des personnes dans la vie publique et sociale – hors de la sphère cultuelle –  ne pourra être considérée comme acceptable (restauration, hôpital, programmes scolaires…)
-          L’ordre républicain. La restauration de l’ordre public et de la maîtrise de l’immigration passe avant tout par la rigueur dans l’application de la loi sous toutes ses formes, dans notre pays où s’est prise, de décennie en décennie, l’habitude de ne pas appliquer cette dernière. Bien sûr des réformes seront indispensables, pour réparer les dégâts de la politiques actuelle, par exemple la remise en vigueur des peines planchers et de la rétention de sureté, deux grandes réformes du précédent quinquennat. Le flux migratoire devra être strictement plafonné en fonction des capacités d’accueil du pays et de son marché du travail. Mais surtout, la réforme des réforme, dans ce domaine, consistera à créer (à moyens constants cela va de soi) un organisme chargé de dénoncer et de sanctionner tout manquement à la lettre et à l’esprit de la loi, par exemple les régularisations abusives de migrants illégaux qui devraient être une exception et sont devenues la règle, ou bien les non applications des peines de prison prononcées par la justice qui favorisent le sentiment d’impunité et expliquent en partie la montée de la délinquance.
Voilà, cela vaut ce que cela vaut, ce n’est qu’une modeste contribution d’un citoyen, appelant toute sorte de critique, voire de dérision, mais c’est le genre de projet ou de programme auxquels il est de la responsabilité des partis politique de réfléchir  plutôt que de s’entretuer, alors que jamais le besoin d’alternance n’aura été aussi fort dans notre pays malgré l’éloignement des échéances nationales.

0 commentaires: