TOUT EST DIT

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jeudi 23 août 2012

Ayrault, rentrée mi-figue, mi-raisin



C'est un fait entendu : le rite des 100 jours procède d'une construction artificielle à laquelle tout nouveau pouvoir ne saurait échapper. Bien connu aussi : c'est au mois d'août que l'on règle les problèmes de la France et ceux du travail ! À cette épreuve des 100 jours, l'exécutif doit pourtant s'attaquer, d'autant que naissent les premiers doutes sur son inaction supposée, un début de procès en immobilisme. Pour le Premier ministre, l'exercice s'annonce complexe, aussi sûrement que la rentrée est balisée de nuages noirs, entre les plans sociaux qui s'amoncellent et l'euro qui inquiète. La quasi récession laisse présager des efforts accrus en matière d'économies et d'impôts. Aussi installe-t-il l'idée du changement dans la durée et redonne-t-il des perspectives à l'échelle du quinquennat. Sa feuille de route de rentrée est en réalité un agenda réactualisé qui vise à déjouer les critiques sur « l'indécision » du gouvernement et à signifier que celui-ci ne souffre pas de langueur. Pas de nouvelles réformes à l'horizon, n'était un futur plan banlieues aux contours imprécis, mais la réaffirmation des emplois d'avenir. Et deux demi-mesures dans lesquelles on aura du mal à déceler un volontarisme conquérant. La promesse de relever le plafond du livret A, déjà retardée, n'est qu'en partie honorée ; la régulation des prix des carburants, soumise aux conclusions des experts. Au fond, là où Jean-Marc Ayrault, dans sa tentative de désamorçage, se montre le plus clair, c'est qu'il n'exclut pas de réviser les prévisions de croissance, hypothèse qui servira à bâtir le budget 2013. Un cadrage serré qui ne dit pas encore son nom !

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