TOUT EST DIT

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vendredi 27 juillet 2012

Immigration : Manuel Valls ouvre les vannes


C’est bien l’idéologie socialiste à marche forcée. On se croirait dans les revendications hystériques des artistes français ou dans le film militant de Philippe Lioret Welcome : des papiers pour tous.
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’est bien démarqué mercredi de son prédécesseur Claude Guéant sur l’immigration, annonçant sa décision de détricoter les mesures prises par le précédent gouvernement. Le peu qui avait été mis en place pour protéger la France d’une invasion de masse en limitant les régularisations à 30 000 par an (quand même !), il veut l’abattre, le balayer. Il ouvre les vannes. Et ça va s’accélérer.
Le nouveau ministre de l’Intérieur veut assouplir les derniers critères de naturalisation et souhaite mettre fin au pouvoir discrétionnaire de l’administration en matière de régularisations. Intervenant devant la commission des Lois du Sénat, Manuel Valls a aussi écarté l’hypothèse d’un rétablissement du contrôle aux frontières pour lutter contre une « Europe passoire » comme l’avait souhaité Sarkozy lors de la campagne présidentielle.
« Je suis très attaché au principe de libre circulation et je serai très scrupuleux quant à la préservation de l’acquis Schengen. Je refuse la fermeture unilatérale des frontières », a déclaré le ministre.
Sur l’acquisition de la nationalité, Valls a fait part de sa décision de « revenir sur les critères » de naturalisation « introduits subrepticement par mon prédécesseur » et qui relèvent, selon lui, d’une « course d’obstacles aléatoire et discriminante ».
Il a notamment fustigé le test concernant la connaissance de la culture et de l’histoire de la France, qui devait rentrer en application le 1er juillet.
Cette mesure prévoyait que tout étranger aspirant à acquérir la nationalité française devrait justifier d’un niveau de maîtrise du français équivalent à la 3e des collèges, avoir une connaissance minimale de la culture et de l’histoire de la France, et signer une charte « des droits et des devoirs du citoyen ». Ça paraît plutôt un minimum.
« Des ministres et des sénateurs auraient du mal à y répondre tellement il est hors des clous », a plaidé le ministre, ce qui ne nous rassure pas du tout !
Il a évoqué une « politique délibérée » du précédent gouvernement « d’exclure de la nationalité des gens méritants et ne posant aucune difficulté ». C’est en effet ce que l’on peut dire en toute objectivité et sans aucun parti pris du quinquennat Sarkozy…
Résultat : « le nombre de naturalisations est en chute libre », déplore-t-il et « si rien n’est fait, ce nombre va chuter de 40 % entre 2011 et 2012 après une chute de 30 % entre 2010 et 2011 ».
Il n’y en a pas encore assez comme ça ? La France ne paye toujours pas assez cher le poids, le joug de l’immigration dans tous les domaines : chômage, santé, logement, école, insécurité ? Il faut naturaliser davantage et à tours de bras ?
Ecoutons-le encore, ce jeune idéologue au regard d’acier :
« Le défi de l’immigration sera relevé si la naturalisation n’est plus vécue, ou perçue, comme la fin d’un parcours du combattant, mais comme l’issue d’un processus d’intégration qui a sa part d’exigences. »
Sur les 30 000 régularisations annuelles effectuées sous le précédent gouvernement, il y en avait « 15 000 purement discrétionnaires », a accusé Manuel Valls. Les nouveaux critères « portent sur les années de présence sur le territoire, les attaches familiales, la scolarisation des enfants, la situation par rapport au travail, donc sur ce qui fait la réalité d’une vie construite sur notre territoire », a-t-il détaillé. On ne pourra plus refuser la nationalité française à quiconque. Déjà que tout le monde l’avait.
Il a également annoncé la création d’un titre de séjour pluriannuel (trois ans contre un an actuellement). Le projet de loi sera présenté au premier semestre 2013. Ce titre sera destiné aux étrangers en situation régulière sur le territoire français :
« Ceux-ci doivent, en effet, bénéficier d’un cadre administratif moins contraignant. Les difficultés à obtenir le renouvellement d’un titre de séjour sont des facteurs de fragilisation économique, d’instabilité et, in fine, des obstacles à l’intégration. »
Jusque-là, sauf exceptions, les titres de séjour étaient délivrés pour un an.
Enfin, très significatif dans le symbole – et malheureusement pas que dans le symbole – un projet de loi présenté à l’automne va « mettre fin au “délit de solidarité” qui permet de poursuivre l’aide désintéressée apportée à des étrangers en situation irrégulière, sur la même base juridique utilisée pour les filières criminelles d’immigration ». Des militants associatifs, notamment dans le Pas-de-Calais, auraient ainsi été poursuivis en justice pour avoir porté assistance à des sans-papiers. Il faut en faire des « justes » ! C’est exactement ce que réclamait le film Welcome. Et l’on sait très bien que l’abolition de ce délit va rendre la vie plus facile aux passeurs et autres exploiteurs de misère et favoriser l’immigration clandestine.

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