TOUT EST DIT

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mardi 1 mai 2012

Le cadeau empoisonné de Julien Dray : DSK s’invite dans la campagne

(chapo) Ça commence comme une anecdote parisienne dans un club-bar de la rue Saint-Denis. Le gros Julien Dray, député socialiste, ancien de la Ligue communiste révolutionnaire et de SOS-Racisme (mis en cause dans une affaire de détournements de fonds des « Parrains de SOS-Racisme » !), y fête ses 57 ans. Il a convié ses bons amis socialistes, Ségolène Royal, Manuel Valls, Pierre Moscovici et d’autres nombreux responsables de la campagne de François Hollande. Mais en fait de stripteaseuse qui sort du gâteau, c’est DSK qui a fait son apparition au moment de souffler les bougies. Grand ami de Julien Dray. Et des autres.
A partir de ce moment-là, les témoignages divergent. En apprenant le traquenard, Ségolène Royal et sa fille Flora prennent littéralement la fuite pour ne pas avoir à croiser Strauss-Kahn. En même temps, en traînant un samedi soir rue Saint-Denis avec sa fille de 19 ans, il y avait un risque de tomber sur lui…
Ségolène dira en vouloir beaucoup à Julien Dray de ne pas l’avoir prévenue.
Manuel Valls et Pierre Moscovici affirment aujourd’hui qu’ils ont fait comme Ségo et qu’ils se sont éclipsés dare-dare par la porte de service.
Mais des témoins affirment les avoir vus parler longuement avec DSK (mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée et mis en cause dans plusieurs affaires d’agression sexuelle) et avec son épouse Anne Sinclair. Fureur de Hollande contre ce « dîner de cons » et ses deux ténors dont l’un est directeur de campagne et l’autre directeur de communication de la campagne. Ça fait bon effet.
« Comment peut-on défendre un jour la moralisation de la vie politique et trinquer le lendemain avec DSK ? » se désole un membre de l’équipe de campagne socialiste.
Tandis qu’un pilier de campagne de l’équipe Sarkozy a eu cette bonne formule : « Nous si on faisait le dixième de ça, on se ferait pulvériser par les médias. La gauche caviar privatise un bar, DSK est là, ils fêtent la victoire avant d’avoir gagné, c’est le vrai visage de la gauche. »
Dans l’affaire Tristane Banon – dont plus personne ne reparle d’ailleurs parce que les médias veulent tellement l’élection de leur champion socialiste qu’ils étouffent tout ce qui peut le desservir, y compris toutes les casseroles et affaires de corruption et de malversations financières que trimballe le parti socialiste – la jeune journaliste accuse toujours Hollande d’« amnésie soudaine » et de « malhonnêteté » voire de « mensonge » alors qu’il était parfaitement au courant des accusations contre DSK.
L’ex-star du Parti socialiste, qui semblait encore promis à l’Elysée il y a seulement un an, revient hanter la campagne présidentielle socialiste dans ses hardes de satyre et exhalant son fumet de maquereau. Selon le journal de gauche anglais The Guardian, Dominique Strauss-Kahn crie à nouveau au complot et semble rendre responsable de sa chute ses actuels ennemis politiques, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy. Il ne faut pas être sorti du FMI pour voir que s’il y a eu un complot, ses instigateurs ont plutôt joué contre l’UMP en privant Nicolas Sarkozy d’un adversaire de choix, plombé par ses affaires, qui aurait assuré la réélection à coup sûr du président sortant.

CAROLINE PARMENTIER

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