TOUT EST DIT

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mercredi 25 avril 2012

Hollande : les débats, la démocratie et le panache

Après avoir refusé de débattre trois fois avec Nicolas Sarkozy, François Hollande a fait une nouvelle fois preuve de son manque de panache et de son mépris de la démocratie, en refusant un débat proposé par les radios françaises. On comprend pourquoi Mitterrand et Jospin ne lui ont jamais confié de responsabilités nationales.
François Hollande est tellement lâche qu’il ne se cache même plus de se cacher… Quand Nicolas Sarkozy lui a proposé de programmer 3 débats entre les deux tours, afin que les candidats puissent approfondir les sujets importants de leurs programmes, il s’est dégonflé sans surprise. Aujourd’hui, les principales radios de France ont lancé un appel conjoint aux deux candidats finalistes, pour organiser un grand débat radiodiffusé. Si Nicolas Sarkozy a accepté immédiatement cette idée, François Hollande a encore refusé le débat républicain.

Europe 1, France Inter, RMC et RTL, ont proposé ce matin un débat entre les deux finalistes de la présidentielle, pour le diffuser simultanément sur les quatre antennes. Dans un communiqué commun, les responsables de ces quatre radios expliquent que ce débat « serait diffusé le matin, dans le prime time radio« , et « permettrait de toucher près de 12 millions d’auditeurs« . Sarkozy a accepté cette idée directement mais l’ex de Ségolène Royal, comme à son habitude, a baissé les yeux et refusé catégoriquement.
Débattre plus longuement, plus en profondeur, pour pouvoir détailler son programme et prouver au peuple de France les incohérences de son adversaire, voilà une idée neuve et moderne qui devrait enchanter François Hollande et les socialistes, si aptes à nous parler de transparence et de bonnes mœurs démocratiques. Mis à part la peur de se faire ridiculiser par Sarkozy en direct, devant des millions de Français, il n’est pas de raison valable pour François Hollande de refuser ces débats. Les Français sont évidemment favorables à plusieurs débats. Quels arguments pour moins de discussion et de temps d’échange avec les Français ?
D’ailleurs, le seul argument des socialistes pour éviter le débat républicain est que l’on ne doit pas changer les choses, qu’il faut respecter la tradition. En appeler au conservatisme politique quand on fait sa campagne sous le slogan « le changement c’est maintenant » : quelle maladresse !
Quand on fait campagne avec le slogan « le changement c’est maintenant », comment ose-t-on prendre comme prétexte à un déni de démocratie, la tradition et les habitudes ? N’est-ce pas prendre les français pour des crétins ? Le changement ne passe-t-il pas d’abord par dépoussiérer les vieilles pratiques démocratiques ? Les socialistes ne sont-ils pas progressistes ? Ne veulent-ils pas changer les choses ? Veulent-ils vraiment que l’on ne touche pas aux vieilles traditions de la république ? Au moins, Hollande et ses acolytes auront prouvé qui ils sont vraiment : de vieux conservateurs qui ne veulent surtout pas que le jeu démocratique évolue. Dire qu’ils vont s’allier avec celui qui prônait la sixième république. Eux qui ne veulent même pas modifier une petite tradition sans légitimité constitutionnelle…
Enfin, les socialistes, mal à l’aise devant la poltronnerie de leur candidat, dénoncent un concours de gros bras, indigne de la démocratie. Mais n’est-il pas également important de savoir quels candidats craignent le dialogue et ont peur de s’effondrer dans des débats ? S’il est élu président, François Hollande subira des pressions monstrueuses, il devra débattre sur des sujets très sensibles avec les Américains, les Russes, les Chinois, l’Europe, les banques, les marchés… Il devra faire preuve de courage.
Les Français ont aussi le droit de savoir quelle est la personnalité de leur futur président, comment il se comporte en cas de danger. C’est l’un des principes de notre régime présidentiel et de l’élection suprême. S’il est un fuyard peureux, peut-être Hollande ferait-il mieux de rester dans l’ombre du Parti socialiste, comme il l’a toujours fait ! S’il avait un soupçon de panache, François Hollande irait tête haute débattre avec son adversaire en face à face, droit dans les yeux…
MAIS ÇA C'EST UNE AUTRE HISTOIRE 

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