mercredi 4 janvier 2012
Après la lettre aux Français, des chiffres
A 110 jours de la présidentielle, est-on vraiment entré en campagne ? On serait enclin à le penser à entendre le déluge de sarcasmes - et d'outrances - qui se sont abattus sur le chef de file socialiste sitôt publiée son adresse aux Français. Signe en tout cas que la machine Sarkozy est en marche, et ses snipers affûtés. On serait fondé à le croire à voir un président aussi combatif qu'impopulaire, en mouvement permanent, et qui sera candidat non déclaré aussi longtemps qu'il pourra conserver la stature et les avantages de la fonction. Pourtant, de confrontation et d'opposition de projets, point. La crise rétrécit les promesses, elle ne doit pas annihiler les idées. C'est donc du côté de François Hollande que peut venir le déclic. Encore faut-il qu'il monte en puissance, s'affirme en patron, ne subisse pas la course aux idées de son rival. Symptomatique, la journée d'hier. Tandis que le président lançait la TVA sociale, le candidat déclaré au changement renonçait à la fusion de la CSG et de l'impôt sur le revenu, mesure phare de son projet fiscal. Autant François Hollande s'était montré incisif dans la primaire, autant son début de campagne l'a plongé dans une zone d'ombre. Sa tribune vise à mobiliser les troupes. Elle marque un regain de pugnacité mais n'est guère qu'une lettre de cadrage, certes bien troussée mais dénuée de concret. Des réponses à leurs problèmes, c'est ce que les Français attendent. Ayant affirmé qu'une autre politique est possible, il lui faut dire laquelle. Il ne saurait plus longtemps se contenter de stigmatiser une présidence de la parole, sous peine d'apparaître comme le candidat de
la parole.
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