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dimanche 26 juin 2011

Grèce : Echange aides contre austérité

La Grèce a trouvé un accord avec ses bailleurs de fonds internationaux - le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne (UE) - sur les détails d'un nouveau plan d'austérité. Celui-ci sera soumis au Parlement grec le 30 juin prochain. L'Union européenne attend cette dernière étape avant de s'engager sur de nouvelles aides. 

La Grèce entrevoit le bout du tunnel. Athènes a en effet trouvé un accord dans la nuit de jeudi à vendredi avec ses bailleurs de fonds internationaux - le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne (UE) - sur un nouveau plan d'austérité. Ce nouveau plan - prévu sur cinq ans et qui permettra à terme d'économiser 28,4 milliards d'euros - sera présenté mardi prochain au Parlement grec et soumis au vote le 30 juin. C'est seulement après son adoption que sera débloquée la cinquième tranche de l'aide octroyée à Athènes en 2010 et que l'Union européenne s'engagera sur un nouveau plan d'aide visant à éviter la faillite du pays.
Dans le cadre de ce nouveau plan d'austérité, le gouvernement grec prévoit d'abaisser le seuil minimum d'imposition sur le revenu à 8.000 euros par an, au  lieu de 12.000 euros actuellement.  Seules exceptions : cette mesure impopulaire ne concernera pas les jeunes de moins de 30 ans, ni les retraités de plus de 65 ans au revenu annuel inférieur à 12.000 euros par an, ni les handicapés.

"Une forte pression sur les classes moyennes"

Un impôt exceptionnel de solidarité sur les revenus sera également instauré. Il sera compris entre 1% et 5% des revenus en fonction de leur montant. La taxe sur le fioul domestique sera légèrement relevée. Les professions libérales et auto-entrepreneurs seront en outre astreints à une taxe professionnelle "en moyenne de 300 euros par an". Ce secteur est considéré comme un de ceux où la fraude fiscale est la plus pratiquée. Le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, a reconnu que ces mesures allaient exercer "une forte pression surtout sur les classes moyennes qui devront soulever un poids très lourd" et étaient "susceptibles d'avoir un effet négatif sur la croissance".
Athènes a déjà obtenu il y a un an un plan de 110 milliards d'euros de prêts accordé sur trois ans en 2010 par l'Europe et le FMI. Mais l'enveloppe s'est avérée insuffisante, la Grèce étant toujours dans l'incapacité d'emprunter elle-même sur les marchés pour faire face à ses obligations financières. L'Union européenne s'apprête donc à débloquer de nouvelles aides, évaluées à une centaine de milliards d'euros. Réunis à Bruxelles à l'occasion d'un Conseil européen, les dirigeants des Vingt-sept ont confirmé que cette enveloppe sera composée de financements publics - prêts des pays de la zone euro et du FMI - et privés - privatisations et participation des banques et autres créanciers privés. Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a chiffré vendredi ses besoins à 110 milliards d'euros.

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