TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 2 mai 2010

Pasqua "humilié", mais Pasqua libéré !

La sanction atterrit, légère, au terme d'un âpre procès : "Un an de prison avec sursis". Loin des rigueurs requises par l'accusation,
la Cour de justice s'est montrée bienveillante. Contre l'ex-ministre, elle
ne retient que le "dossier Sofremi", où son fils toucha des "commissions occultes". C'est quand même, pour le père, une nouvelle condamnation.
Lui préfère y voir "deux relaxes de plus".

Étrange arithmétique ? Comme disait Raimu, son alter ego pagnolesque :
"Ça dépend de la grandeur des tiers !"

Les juges l'exonèrent
des magouilles d'Alstom. Surtout, ils le blanchissent dans l'affaire du casino d'Annemasse - la pire de toutes, parce qu'entachée de "corruption". Ah le vilain mot, "l'humiliation" qu'on ose lui imposer !
Lavé de cette gluante infamie, le vieux gaulliste reprend des couleurs.
Il a servi le Général, et
ne tombera pas comme
un vulgaire particulier.

Pasqua "humilié", Pasqua "outragé"... mais Pasqua libéré !
L'octogénaire n'ira pas dormir derrière les barreaux. Il préserve son "honneur"... et son mandat de sénateur.
Fleury-Mérogis s'éloigne, retour au palais du Luxembourg.
Le voilà prêt, déjà, "à s'attaquer à tous les sujets qui préoccupent les Français". Le scandale des "gardes à vue" abusives, par exemple, les policiers "totalitaires", les enquêtes "déloyales"... Un noble combat politique se profile. Dommage qu'à son poste, jadis, le Premier flic
de France n'ait pas cru bon de le mener.

Le souffle de l'Histoire,
à peine chargé d'un parfum d'anisette, passe sur son front.
Aux marches du palais, presque triomphant, "Môssieu Charles" cite Victor Hugo : "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent".
Ici, au moins, on peut lui faire confiance. Et s'il n'en reste qu'un, il sera celui-là...


Didier Pobel

0 commentaires: